Les enjeux du nouveau PLU : protéger le cadre de vie des Athégiens et dire stop au “tout béton”

En février 2024, la modification du Plan Local d’Urbanisme a été adoptée par le Conseil municipal. Ce document réglementaire dessine les contours de la ville de demain. Présentation de ses évolutions qui défendent avant tout le cadre de vie des Athégiens.

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RN7 : plus de vert et des immeubles moins hauts

Pour stopper cette densification effrénée alors que les équipements publics ne sont pas dimensionnés, le nouveau PLU a mis en place sur une partie du secteur de la N7 un Périmètre d’attente d’aménagement global (Papag) qui gèle les droits à construire pendant cinq ans, “le temps de développer une autre vision, plus harmonieuse, que le couloir d’immeubles d’aujourd’hui et que la nouvelle école soit livrée”, commente Gautier Conan. Depuis 2020, la Ville a dû faire face à l’arrivée de nouvelles familles dans les immeubles dont les permis ont été accordés par l’ancienne municipalité. L’école Jules Ferry étant saturée, la carte scolaire a dû être adaptée en attendant que la nouvelle école sorte de terre en 2026 au niveau du carrefour de la Belle étoile. 

Pour apporter cette cohérence architecturale le long de la RN7, le cahier des charges pour les nouvelles constructions sera plus restrictif. Le souhait est de créer davantage de respiration entre les habitations, avec des espaces de circulation et des espaces verts. Aussi, la hauteur des immeubles sera abaissée d’un niveau (R+3 avec double attique au lieu de R+6 aujourd’hui) et leur retrait par rapport à la chaussée sera augmenté. “L’idée est aussi d’accompagner l’arrivée du tramway, qui va grandement changer le visage du quartier”, ajoute l’élu.

Une ville engagée face aux changements climatiques

L’enjeu transversal de ce PLU est de développer la place de la nature en ville pour faire face aux changements climatiques et accompagner la transition écologique. Voici les principales mesures :

  • X 2 = les surfaces de pleine terre des futures constructions sont doublées pour lutter contre l’artificialisation des sols
  • + d’espaces verts = + de zones perméables, notamment pour lutter contre les inondations
  • Des zones naturelles sanctuarisées et en augmentation (+0,7 hectares) = elles resteront non constructibles.
  • + de contraintes sur la qualité environnementale des nouvelles constructions
  • 500 arbres plantés par an (3 000 en 5 ans)
  • Création de jardins partagés (un municipal et un associatif)

Autre enjeu : préserver le tissu pavillonnaire

Les zones pavillonnaires subissent une urbanisation rampante, au travers de divisions de parcelles, qui détériore la qualité du cadre de vie des habitants déjà installés, dans des secteurs où les voiries et les espaces de stationnement ne sont pas calibrés pour faire face à des besoins supplémentaires induits par ces nouvelles constructions. Aussi, ces découpages génèrent souvent des parcelles trop petites, dans des espaces trop contraints. Ainsi, nombre de ces constructions sont réalisées en « lots arrière », faisant qu’en lieu et place d’une vue dégagée sur un jardin, les propriétaires immédiats aux projets se retrouvent avec une vue sur une maison individuelle. Cette version du PLU entend lutter contre ce phénomène en augmentant les distances entre les habitations. 

En revanche, ce PLU permet au bâti existant de s’agrandir pour répondre aux évolutions des besoins des familles et leur permettre de s’inscrire dans un parcours de vie à Athis-Mons. 

Une large concertation à laquelle ont participé plus de 500 personnes. 

  • 5 réunions publiques (1 par quartier
  • 2 ateliers thématiques
  • 1 concertation dématérialisée
  • Enquête publique du 16 octobre au 16 novembre 2023

Pour rappel : 

  • + de 400 nouveaux logements ont été autorisés entre novembre 2019 et mars 2020.
  • + 6 000 habitants entre 2015 et 2022, sans avoir les infrastructures scolaires nécessaires.
  • Des projets immobiliers stoppés depuis juillet 2020 : un centre commercial à l’entrée de ville, 1 400 logements à la Cité de l’Air et 215 à la Ferme de Mons.