État civil, Famille : PACS – Pacte Civil de Solidarité

Le PACS est ouvert aux couples de même sexe ou de sexes différents. Pour pouvoir le conclure, les partenaires doivent remplir certaines conditions et rédiger une convention. Ils doivent ensuite la faire enregistrer, en fournissant certains documents.

Publié le – Mis à jour le

Les partenaires liés par un PACS ont des obligations réciproques. Le PACS produit également des effets sur les droits sociaux et salariaux, les biens, le logement des partenaires et en matière fiscale. En revanche, la conclusion d’un PACS ne produit aucun effet sur le nom ni sur la filiation. 

Les futurs partenaires :

  • doivent être majeurs (le partenaire étranger doit avoir l’âge de la majorité fixée par son pays) ; 
  • doivent être juridiquement capables (un majeur sous curatelle ou tutelle peut se pacser sous conditions) ; 
  • ne doivent pas être déjà mariés ou pacsés ; 
  • ne doivent pas avoir entre eux de liens familiaux directs.

Pour faire enregistrer leur déclaration conjointe de PACS, les partenaires qui ont leur résidence commune en France doivent s’adresser :

  • soit à l’Officier d’État-Civil en mairie dans laquelle ils fixent leur résidence commune ; 
  • soit à un Notaire.

Les partenaires qui ont leur résidence commune à l’étranger doivent s’adresser au Consulat de France compétent.

Les futurs partenaires doivent se présenter en personne et ensemble. Le dépôt du dossier de PACS se fait uniquement sur rendez-vous.

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Libération conditionnelle

La libération conditionnelle est une mesure d’aménagement de peine de prison. Elle permet à un détenu d’être libéré avant la fin de sa peine, à certaines conditions. Le détenu qui veut la libération conditionnelle doit la demander. La justice examine son comportement ou sa situation de fragilité liée à son âge, à son état de santé, de grossesse ou à la présence d’un enfant. Le détenu est suivi après sa libération et le non-respect des conditions peut entraîner son retour en prison.

    La libération conditionnelle permet la sortie anticipée d’une personne qui a été condamnée à une peine de prison ferme.

    Le détenu qui bénéficie de libération conditionnelle est libre, mais il doit respecter les conditions qui lui ont été imposées lors de sa libération.

    Il faut remplir certains critères pour pouvoir bénéficier de la libération conditionnelle.

    Une personne condamnée peut être libérée lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine, si elle manifeste des efforts sérieux de réinsertion.

    La libération conditionnelle n’est pas accordée en cas de risque de récidive.

    Si la personne a été condamnée à une peine à perpétuité, elle peut demander sa libération conditionnelle au bout de 18 ans (ou de 22 ans si elle est récidiviste).

    Pour certains crimes et délits, le tribunal peut décider que la libération conditionnelle ne pourra pas être accordée avant un certain délai. Ce délai s’appelle la période de sûreté .

    En outre, la personne condamnée doit apporter la garantie d’un ou plusieurs des éléments suivants :

    • Futur emploi ou stage à sa sortie de prison

    • Projet de formation professionnelle

    • Nécessité de participer à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

    • Nécessité de suivre un traitement médical

    • Efforts en vue d’indemniser ses victimes

    • Implication dans tout autre projet sérieux de réinsertion

      Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut être libérée quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

      La libération conditionnelle lui est accordée dès lors dès lors que sa réinsertion est assurée. Le condamné doit justifier qu’il sera pris en charge à sa sortie ou qu’il bénéficie d’un hébergement.

      Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque grave de récidive ou si elle peut causer un trouble grave à l’ordre public.

        La libération conditionnelle peut être accordée pour raisons familiales à une personne condamnée à qui il reste moins de 4 ans de prison à accomplir, quelle que soit la peine initiale.

        Une telle libération est accordée uniquement si la personne condamnée exerce l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans. L’enfant doit avoir sa résidence habituelle chez la personne condamnée. Si la personne condamnée est divorcée/séparée et dispose d’un simple droit de visite, elle ne peut pas bénéficier de ce dispositif.

        Une femme enceinte de plus de 12 semaines est également concernée par cette mesure.

        Elle n’est pas accordée en cas de risque de récidive ou en cas de crime ou de délit, commis sur un mineur.

          La libération conditionnelle peut être accordée sans condition de durée de peine accomplie à un condamné qui a bénéficié d’une mesure de suspension de peine pour ce motif. Il faut pour cela que les 2 conditions suivantes soient remplies :

          • 1 an après l’octroi de la mesure de suspension de peine, une nouvelle expertise établit que l’état de santé physique ou mentale de la personne est toujours durablement incompatible avec le maintien en détention

          • Le condamné justifie d’une prise en charge adaptée à sa situation

            La libération conditionnelle est accordée par le juge de l’application des peines pour les condamnés jusqu’à 10 ans de prison. La personne condamnée est entendue par le juge. Elle peut être assistée d’un avocat.

            Où s’adresser ?

             Avocat 

            C’est la décision de libération conditionnelle qui fixe les mesures de suivi.

            Le juge compétent est celui dont dépend la prison où est enfermée la personne condamnée.

            Où s’adresser ?

             Tribunal judiciaire 

            La personne condamnée peut faire appel de la décision dans un délai de 10 jours francs après la notification de la décision. La cour d’appel compétente est celle dont dépend le juge qui a pris la décision.

            Où s’adresser ?

             Cour d’appel 

            À savoir

            l’avocat des victimes peut assister l’audience et être entendu, si la personne qui demande la libération conditionnelle a été condamnée à une peine de plus de 5 ans. Il peut aussi être entendu en cas d’appel.

              La libération conditionnelle est accordée par le tribunal de l’application des peines pour les autres condamnés. La personne condamnée est entendue par le tribunal. Elle peut être assistée d’un avocat.

              Où s’adresser ?

               Avocat 

              C’est la décision de libération conditionnelle qui fixe les mesures de suivi.

              Le juge ou le tribunal compétent est celui dont dépend la prison où est enfermée la personne condamnée.

              Où s’adresser ?

               Tribunal judiciaire 

              La personne condamnée peut faire appel de la décision dans un délai de 10 jours francs après la notification de la décision. La cour d’appel compétente est celle dont dépend le tribunal qui a pris la décision.

              Où s’adresser ?

               Cour d’appel 

              À savoir

              l’avocat des victimes (mais pas la victime elle-même) peut assister l’audience et être entendu, si la personne demandant une libération conditionnelle a été condamnée à une peine de plus de 5 ans. Il peut aussi être entendu en cas d’appel.

                Après sa libération, la personne condamnée est suivie par un juge de l’application des peines et par un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation. Elle est soumise à une ou plusieurs mesures de suivi socio-judiciaires parmi la liste suivante :

                • Exercice d’un emploi

                • Obligation de suivre des soins

                • Restrictions à sa liberté de mouvement

                • Obligation d’indemniser les victimes

                La personne condamnée reste soumise à ce suivi durant la durée de la peine qu’il lui reste à effectuer. Si elle a été condamnée à perpétuité, ce suivi dure entre 5 et 10 ans.

                Si elle ne respecte pas ses obligations, la personne condamnée peut retourner en prison pour y effectuer le reste de sa peine.

                À savoir

                pour les peines d’au moins 5 ans d’emprisonnement, le suivi socio-judiciaire peut s’effectuer via une surveillance électronique mobile.

              • Pour être assisté :
                 Avocat