Quelle est la procédure pour démissionner ?
Nécessité d’un écrit
Vous devez présenter votre démission par courrier recommandé avec accusé de réception.
Votre courrier doit exprimer votre volonté non équivoque de cesser définitivement vos fonctions.
L’administration peut s’assurer, par exemple au cours d’un entretien, que vous connaissez et comprenez les implications de votre décision sur votre carrière et votre rémunération.
Délai de préavis
Vous devez respecter un délai de préavis, c’est-à-dire un délai entre la date d’envoi de votre courrier de démission et la date souhaitée de cessation de fonctions. Ce délai varie selon votre ancienneté :
Délai de préavis applicable au contractuel démissionnaire
Inférieure à 6 mois |
8 jours |
Égale ou supérieure à 6 mois et inférieure à 2 ans |
1 mois |
Égale ou supérieure à 2 ans |
2 mois |
Le délai de préavis débute le 1er jour suivant le jour de réception par votre administration employeur de votre courrier recommandé de démission. Et vos fonctions et le versement de votre rémunération prennent fin à la fin du délai de préavis.
Exemple
Si vous êtes soumis à un préavis minimal de 2 mois et si votre administration employeur reçoit votre courrier recommandé de démission le 25 septembre, le préavis débute le 26 septembre et se termine le 25 novembre. Vous cessez vos fonctions le 26 novembre au soir et êtes rémunéré jusqu’à cette date.
Prise en compte de l’ancienneté
Votre ancienneté est décomptée jusqu’à la date d’envoi de votre lettre de démission.
Elle est calculée en tenant compte de l’ensemble de vos contrats accompli auprès de votre administration employeur.
En cas de contrats discontinus, ils sont pris en compte si l’interruption entre 2 contrats ne dépasse 4 mois et si elle n’est pas due à une précédente démission.
Les congés suivants sont pris en compte dans le calcul de votre ancienneté :
Congés annuels
Congé rémunéré de maladie (y compris pour accident du travail ou maladie professionnelle)
Congé de grave maladie
Congés rémunérés de maternité ou d’adoption et de paternité et d’accueil de l’enfant
Congé de solidarité familiale
Congé de présence parentale
Congé de proche aidant
Congé non rémunéré pour raisons de famille
Congé pour formation syndicale
Congé de formation de cadres et d’animateurs pour la jeunesse
Congé pour formation professionnelle
Congé de représentation
Congé pour formation à l’hygiène et à la sécurité du travail et à la prévention médicale
Congé pour effectuer une période d’instruction militaire ou dans réserve opérationnelle, de sécurité civile ou sanitaire
Les autres congés ne font pas perdre l’ancienneté acquise avant leur attribution.
À savoir
Si vous envisagez de ne pas reprendre votre emploi à la fin d’un congé de maternité ou d’adoption, vous devez en informer votre administration employeur au moins 15 jours à l’avance.
Quelles sont les conséquences de la démission ?
Radiation
Vous êtes radié des effectifs de votre administration employeur à la date de votre cessation de fonctions.
Si vous souhaitez par la suite retravailler dans la fonction publique, vous devrez, soit être admis à un concours d’accès à la fonction publique, soit candidater sur un emploi relevant d’un grade accessible sans concours, soit candidater à nouveau en tant que contractuel.
Aucun texte ne fixe les conditions d’acceptation ou de refus de la démission par l’administration.
La démission est irrévocable, c’est-à-dire que vous ne pouvez plus revenir sur votre décision de démissionner. Vous ne pouvez plus changer d’avis.
Remise de documents de fin de contrat
Votre administration employeur vous délivre un certificat qui contient exclusivement les mentions suivantes :
Votre date de recrutement et la date de fin de votre contrat
Vos fonctions, la catégorie hiérarchique dont elles relèvent et la durée pendant laquelle vous les avez exercées
S’il y a lieu, les périodes de congés non assimilées à des périodes de travail effectif.
Allocations chômage
Vous n’avez pas droit aux allocations chômage sauf si votre démission est considéré comme légitime.
Indemnité compensatrice de congés annuels
Si vous n’avez pas pu bénéficier de tout ou partie de vos congés annuels du fait de votre administration employeur, en raison notamment des nécessités de service ou pour raison de santé, vous avez droit à une indemnité compensatrice de congés annuels.
L’indemnité compensatrice de congés annuels est égale au 1/10e de la rémunération totale brute que vous avez perçue au cours de votre période d’emploi, entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année en cours.
L’indemnité est proportionnelle au nombre de jours de congés annuels non pris.
L’indemnité est soumise aux mêmes cotisations que votre rémunération habituelle.
L’indemnité ne peut pas être inférieure au montant de la rémunération que vous auriez perçue pendant la période de congés annuels dus et non pris.