Logement et habitat : Demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

Vous envisagez de louer votre logement pour des séjours de courte durée ? Avant de vous lancer, certaines démarches administratives sont indispensables. Déclaration préalable, obtention d’un numéro d’enregistrement ou autorisation de changement d’usage : découvrez toutes les étapes pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.

Publié le – Mis à jour le

Vous souhaitez proposer votre local d’habitation à la location de courte durée, pour une période inférieure à 120 jours par an ?

Une déclaration préalable auprès de la Mairie est indispensable en vue de l’attribution d’un numéro d’enregistrement.

Vous souhaitez transformer votre local d’habitation et pouvoir le proposer à la location de courte durée, pour une période supérieure à 120 jours par an ?

En plus de la déclaration préalable auprès de la Mairie, cette mise en location doit suivre une procédure règlementée dite de changement d’usage. Un nouveau règlement, applicable à compter du 1er janvier 2025, fixe les conditions d’autorisation de changement d’usage en meublés de tourisme. Désormais soumise à l’autorisation préalable de Monsieur le Maire, cette autorisation est le point de départ à la réalisation de votre projet.

Règlement relatif au changement d’usage des locaux d’habitation en meublés de tourisme, à la déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement

Constituent des locaux destinés à l’habitation toutes catégories de logements et leurs annexes, y compris les logements-foyers, logements de gardien, chambres de service, logements de fonction, logements inclus dans un bail commercial, locaux meublés donnés en location dans les conditions de l’article L. 632-1 ou dans le cadre d’un bail mobilité conclu dans les conditions prévues au titre Ier ter de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.

Le présent règlement ne s’applique pas aux chambres d’hôtes et aux chambres chez l’habitant.

Sont considérés comme meublés de tourisme, les villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offert à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Article 1er :

Conformément aux articles L. 631-7 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire de la commune d’Athis-Mons. Cette autorisation est délivrée par le Maire d’Athis-Mons selon les modalités définies par le présent règlement.

Article 2 :

Les autorisations de changement d’usage sont accordées en tenant compte des objectifs de maîtrise du développement des meublés de tourisme et de critères objectifs définis par le présent règlement.

Les autorisations sont accordées par la commune sous réserve du droit des tiers. En outre, les activités de meublés de tourisme ne doivent engendrer ni nuisance, ni danger pour le voisinage, ni conduire à aucun désordre pour le bâti.

Les règles s’appliquent de manière identique sur l’ensemble du territoire communal.

Article 3 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 4 :

L’autorisation de changement d’usage revêt un caractère temporaire. Elle est délivrée pour 3 ans, renouvelable 3 fois, soit 9 ans maximum.

Article 5 :

L’autorisation de changement d’usage est accordée à titre personnel et ne peut être cédée.

L’autorisation de changement d’usage pourra être délivrée pour 3 logements maximum appartenant au même propriétaire.

Article 6 :

Les autorisations ne sont pas subordonnées à une compensation.

Article 7 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 8 :

Le dépassement de la durée maximale de cent vingt jours de location d’une résidence principale entraine l’application d’une amende d’un montant de 10 000 euros et de l’interdiction de publier une offre de location de ladite location jusqu’à la fin de l’année en cours.

Article 9 :

Le non-respect par une plateforme de location temporaire de l’obligation de limiter à 120 jours par an la location d’un meublé de tourisme déclaré comme la résidence principale du propriétaire entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 10 :

Sont exclus de cette procédure de changement d’usage :

  • Les logements faisant l’objet d’un conventionnement public (logement social)
  • Les logements de fonction
  • Les logements de gardien
  • Les logements-foyers

Article 11 :

La commune se réserve le droit, à des fins de contrôle, d’obtenir la transmission par les plateformes d’un état récapitulatif du nombre de nuitées de location pour chaque local d’habitation pendant l’année en cours et l’année précédente. Cet état précise le nom du loueur, si le local constitue sa résidence principale ou secondaire, l’adresse précise du local.

Article 12 :

Le défaut de transmission par une plateforme de location temporaire d’un état récapitulatif des données demandées entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par annonce faisant l’objet du manquement.

Article 13 :

Le non-respect pour le loueur de la procédure de changement d’usage l’expose à l’application d’une amende d’un montant de 50 000 euros par local assortie, le cas échéant, de 1000 euros d’astreinte par jour et par m2 jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation (et retiré des plateformes de location temporaire).

Article 14 :

Conformément à l’article 324-1-1 II. du Code du tourisme, une procédure de déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement est mise en place par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire d’Athis-Mons.

Article 15 :

Tout meublé de tourisme, qu’il constitue la résidence principale ou la résidence secondaire du locataire devra être déclaré et ce, dès la première nuitée de location.

Cette déclaration devra être faite par :

Article 16 :

Cette déclaration devra comporter :

  • Le Cerfa n°14004*04, en libre téléchargement sur internet (ou via la démarche en ligne guidée sur service-public.fr), à compléter et à signer,
  • Une pièce d’identité.

À réception et après traitement de cette déclaration, un numéro d’enregistrement sera transmis à des fins d’identifications.

Article 17 :

Ce numéro d’enregistrement devra obligatoirement être déclaré dans les annonces sur les plateformes de location temporaire.

Article 18 :

Le non-respect de la procédure de déclaration préalable avec attribution du numéro d’enregistrement expose le loueur à une amende d’un montant de 5000 euros.

Article 19 :

Le manquement à son obligation déclarative d’apposer le numéro d’enregistrement sur l’annonce de location temporaire expose le loueur à une amende d’un montant de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 20 :

La publication par une plateforme de location temporaire sans numéro d’enregistrement expose la plateforme à l’application d’une amende de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 21 :

La taxe de séjour est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune indépendamment des autres dispositifs juridiques cités dans ce règlement.

Article 22 :

La taxe de séjour incombe aux personnes non domiciliées dans la commune.

Article 23 :

Elle s’applique aux meublés de tourisme tous classement confondu.

Article 24 :

La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit.

Article 25 :

Sont exemptes de la taxe de séjour :

  • Les personnes mineures
  • Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune
  • Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire

Article 26 :

Le montant de la taxe de séjour est fixé par délibération du Conseil municipal.

Article 30 :

Les propriétaires qui perçoivent les loyers sans intermédiaire versent la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune.

Les propriétaires qui usent d’un intermédiaire de paiement (service de réservation, de location ou de mise en relation en vue de location d’hébergement) ont la responsabilité de s’assurer que les gestionnaires de la plateforme assurent le versement deux fois par an de la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune, selon les modalités fixées par la délibération susvisée du Conseil Municipal.

Article 31 :

Ne pas reverser le montant de la taxe de séjour due entraîne l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Article 32 :

Conformément à l’article L2333-34 III du CGCT, les propriétaires sont tenus de faire une déclaration à la commune quand ils reversent le produit de la taxe de séjour pour chaque hébergement loué sur la commune et pour chaque perception effectuée.

Cette déclaration doit comporter :

  • La date à laquelle débute le séjour
  • La date de la perception de la taxe
  • L’adresse de l’hébergement
  • Le nombre de personnes y ayant séjourné
  • Le nombre de nuitées constatées
  • Le prix de chaque nuitée réalisée lorsque le logement n’est pas classé
  • Le montant de la taxe perçue
  • Le numéro d’enregistrement de l’hébergement

Article 33 :

Le défaut de production dans les délais prévus de cette déclaration entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros sans être inférieure à 750 euros.

L’omission ou l’inexactitude constatées dans cette même déclaration entraine l’application d’une amende d’un montant de 150 euros par omission ou inexactitude sans être supérieure à 12 500 euros.

Article 33 :

Le propriétaire ou l’intermédiaire de paiement qui n’a pas perçu la taxe sur un loueur entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

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  • Formulaire de demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES FOURNIES PAR SERVICE-PUBLIC.FR

Pour vous offrir une information complète et à jour sur vos démarches administratives, nous intégrons ci-dessous des contenus issus du site officiel Service-Public.fr. Ces informations, régulièrement mises à jour par l’administration centrale, viennent compléter celles spécifiques à la Mairie d’Athis-Mons, afin de répondre au mieux à vos besoins.

Colocation : quelles sont les règles ?

Qu’est ce qu’une colocation ? Une colocation est la location par plusieurs colocataires d’un même logement, que tous utilisent comme résidence principale. Elle peut prendre la forme d’un bail unique signé par tous les colocataires (bail commun), ou d’autant de contrats de location qu’il y a de colocataires (bail individuel). Nous vous expliquons les différentes règles à respecter.

À noter

La location d’un logement à un unique couple (marié ou pacsé au moment de la signature du bail) n’est pas une colocation.

Location immobilière : contrat de location (bail)

      Le logement doit respecter une surface minimum. Il s’agit d’un des critères de décence du logement.

      Le logement doit comporter au moins 1 pièce principale ayant :

      • Soit une surface habitable d’au moins 9 m² et une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m

      • Soit un volume habitable d’au moins 20 m³.

      Le règlement sanitaire départemental (RSD) peut imposer des conditions plus restrictives. Pour le consulter, vous pouvez contacter votre mairie.

      Attention

      Pour que les colocataires puissent avoir droit à l’aide personnelle au logement, le logement doit avoir une surface habitable au moins égale à 16 m² pour 2 colocataires. Pour chaque colocataire supplémentaire, il faut 9 m² supplémentaires, dans la limite de 78 m² pour 8 personnes et plus.

      Le bail doit être conforme à un contrat-type qui diffère, selon que le logement est loué  vide  ou  meublé .

      Le bail doit être signé par tous les colocataires et le propriétaire (ou son représentant).

      Chacun des colocataires et le propriétaire (ou son représentant) doivent conserver un exemplaire du bail.

      À savoir

      Si un des occupants du logement ne signe pas le bail, il ne doit pas être considéré comme un des colocataires. Il n’a pas de droit sur le logement, même s’il paie une partie du loyer.

      Le propriétaire (ou son représentant) peut demander le versement d’un dépôt de garantie lors de l’entrée dans les lieux.

      À savoir

      Chaque colocataire peut demander une avance Loca-Pass pour payer sa part du dépôt de garantie.

      Pour se protéger du risque d’impayé, le propriétaire (ou son représentant) peut exiger une caution. Une caution est une personne (ou un organisme) qui s’engage par écrit ( acte de cautionnement ) à payer le loyer et les charges au propriétaire en cas d’impayés.

      Le propriétaire (ou son représentant) peut choisir l’une des options suivantes :

      • Soit chaque colocataire a une caution. L’acte de cautionnement de chaque caution doit indiquer le colocataire qui a la garantie de la caution. La portée de l’engagement de la caution varie selon qu’une clause de solidarité est ou non incluse dans le bail.

      • Soit une caution s’engage pour l’ensemble des colocataires. L’acte de cautionnement doit indiquer le colocataire dont le départ du logement mettra fin à l’engagement de la caution.

      À savoir

      En cas de bail unique avec 2 colocataires, un des colocataires peut faire demander la caution de la garantie Visale pour les 2 colocataires.

      Les colocataires doivent assurer le logement, au minimum contre les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux).

      Ils peuvent choisir de s’assurer collectivement ou individuellement.

      Il faut fournir l’attestation d’assurance au propriétaire (ou son représentant) chaque année. Dans le cas contraire, le propriétaire (ou son représentant) peut résilier le bail.

      À noter

      Les colocataires et le propriétaire peuvent convenir dans bail que l’assurance est souscrite par le propriétaire pour le compte des colocataires. Le propriétaire (ou son représentant) remet aux colocataires une copie du contrat d’assurance. Le coût de l’assurance (éventuellement majoré) est remboursé par douzième à chaque loyer.

      Lors de l’entrée dans les lieux, un état des lieux d’entrée doit être fait en présence de tous les colocataires et du propriétaire (ou de son représentant).

      L’état des lieux doit être daté et signé par le propriétaire (ou son représentant) et par chacun des colocataires.

      À savoir

      Si un nouveau colocataire vient remplacer un colocataire qui a définitivement quitté le logement en cours bail, il peut demander au propriétaire (ou à son représentant) de signer un avenant à l’état des lieux d’entrée d’origine.

      Les règles sont différentes selon que la commune du logement est ou non située en zone tendue.

      Pour savoir si la commune du logement est en zone tendue, vous pouvez utiliser ce téléservice :

    • Savoir si un logement est situé en zone tendue (préavis du locataire et encadrement des loyers)

      Le loyer ne doit pas dépasser un montant maximum, dans certains cas. Le montant total des loyers perçus par le propriétaire de la part de l’ensemble des colocataires ne peut alors pas dépasser ce montant maximum.

      À savoir

      Chaque colocataire de moins de 30 ans peut demander l’aide MOBILI-JEUNE pour le paiement de sa part du loyer et des charges locatives.

        Le propriétaire (ou son représentant) fixe librement le loyer du logement.

        À savoir

        Chaque colocataire de moins de 30 ans peut demander une aide MOBILI-JEUNE pour le paiement de sa part du loyer et des charges.

          Les charges locatives sont à payer au propriétaire (ou son représentant) selon la forme indiquée dans le bail :

          Le montant des charges locatives récupérées par le propriétaire (ou son représentant) doit être justifié.

          Provisions et justificatifs

          Le propriétaire (ou son représentant) fixe le montant des provisions pour charges mensuelles, en se fondant sur le budget prévisionnel et les résultats antérieurs arrêtés lors de la précédente régularisation de charges.

          À savoir

          Dans un immeuble doté de dispositifs d’individualisation des frais télé-relevables de chauffage, de refroidissement ou d’eau chaude sanitaire, le propriétaire (ou l’agence immobilière) doit transmettre chaque mois au locataire les informations sur la consommation de chaleur, de froid ou d’eau chaude sanitaire.

          Régularisation annuelle et justificatifs

          Les charges doivent être régularisées au moins 1 fois par an en comparant :

          • Le total des provisions déjà demandées par le propriétaire (ou son représentant)

          • Et les dépenses effectives engagées par le propriétaire pendant l’année

          À savoir

          Dans un immeuble, lorsque le contrat de fourniture d’eau n’est pas individualisé, le propriétaire (ou son représentant) doit transmettre, 1 fois par an, la facture d’eau et les informations sur la qualité de l’eau que lui a communiqué la commune ou l’ EPCI  compétent (le syndic, lorsque le logement est dans un immeuble en copropriété.

          Si les provisions sont supérieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) doit reverser le trop-perçu.

          Si les provisions sont inférieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) demande un complément.

          Un mois avant la régularisation annuelle, le propriétaire (ou son représentant) doit communiquer les informations suivantes :

          • Le décompte des charges locatives par nature de charges (électricité, eau chaude, eau froide, ascenseur…)

          • Le mode de répartition des charges entre les logements. Et, si nécessaire, une note d’information sur le mode de calcul des charges de chauffage et de production d’eau chaude collective.

          Sur demande du locataire, le propriétaire (ou son représentant) doit lui transmettre le récapitulatif des charges du logement, par mail ou par courrier.

          Durant les 6 mois suivant l’envoi du décompte, le propriétaire (ou son représentant) doit tenir à la disposition du locataire l’ensemble des pièces justificatives.

          Régularisation tardive

          Le propriétaire (ou son représentant) peut réclamer pendant 3 ans le paiement des charges ou des loyers, y compris après le départ définitif du locataire du logement. Par exemple, des charges datant de juillet 2023 peuvent être réclamées par le propriétaire jusqu’en juillet 2026.

          À savoir

          Ce délai s’applique aussi au locataire qui a payé trop de charges et veut se faire rembourser le trop-versé.

          La régularisation tardive des charges est possible quelle qu’en soit la cause :

          • Oubli

          • Ignorance

          • Négligence

          Mais le juge des contentieux de la protection peut refuser un rappel de charges tardif s’il considère que ce rappel est déloyal, brutal et consécutif d’une faute du propriétaire (ou de son représentant) dans l’exécution du bail (par exemple, lorsque le locataire a demandé la régularisation des charges et que le propriétaire ne lui a pas répondu).

          Lorsque la régularisation des charges n’a pas été faite avant la fin de l’année civile suivant l’année de leur exigibilité, le locataire peut exiger un paiement échelonné sur 12 mois.

          Pour cela, il doit envoyer une lettre au propriétaire (ou à son représentant) par courrier recommandé avec accusé de réception. Il peut utiliser le modèle de lettre suivant :

          Le montant du forfait doit être inscrit dans le bail. Il ne doit pas être disproportionné par rapport au montant de charges appliqué au précédent locataire.

          Le forfait ne doit pas s’accompagner d’un complément à verser ou d’une régularisation ultérieure.

          Le fofait doit être payé en même temps que le loyer. La périodicité du paiement est indiquée dans le bail.

          Le montant du forfait peut être révisé chaque année aux mêmes conditions que le loyer.

            Rappel

            Chaque colocataire de moins de 30 ans peut demander une aide MOBILI-JEUNE pour le paiement de sa part du loyer et des charges.

            En cas de difficultés à payer ses charges, le locataire peut demander au propriétaire (ou à son représentant) des délais de paiement. Si le locataire et le propriétaire (ou son représentant) ont du mal à se parler, l’un ou l’autre peut faire appel (gratuitement) à un conciliateur de justice pour qu’il les aide à trouver ensemble la meilleure solution.

            Chaque colocataire peut obtenir une aide personnelle au logement (APL, ALS, ALF) pour la part de loyer qu’il paie, à la condition de remplir les conditions suivantes :

            • Il remplit les conditions pour avoir droit à cette aide au logement

            • Il fait une demande individuelle à la  Caf  ou la  MSA 

            • Le logement est un logement décent et il a une surface habitable au moins égale à 16 m² pour 2 colocataires. Pour chaque colocataire supplémentaire, il faut 9 m² supplémentaires.

            En cours de bail, les colocataires doivent payer au propriétaire (ou à son représentant) le loyer et les charges locatives.

            Pour se protéger des risques d’impayés, le propriétaire (ou son représentant) peut insérer une clause de solidarité dans le bail :

            Chaque colocataire et sa caution sont redevables de la totalité des sommes dues (loyer et charges locatives) au propriétaire (ou son représentant). Cela veut dire que chaque colocataire, et sa caution respective, s’engage à payer la part des autres colocataires si ces derniers ne la paient pas.

            À savoir :

            Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

            Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

              Chaque colocataire et sa caution sont redevables de la part du loyer et des charges qu’ils doivent au propriétaire (ou son représenatnt).

              À savoir :

              Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

              Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

                Possibilité de rédiger un “pacte de colocation”

                Les colocataires peuvent décider ensemble d’un pacte de colocation , document écrit qui décrit le fonctionnement de la colocation. Ce n’est pas une obligation.

                Ce document peut notamment indiquer les éléments suivants :

                • Liste des dépenses communes et leur mode de répartition (loyer, charges locatives, réparations locatives …)

                • Conditions de départ d’un des colocataires (remboursement d’une partie du dépôt de garantie par les colocataires qui restent …)

                • Règlement intérieur, avec par exemple les règles d’utilisation et d’entretien des pièces ou équipements communs (salle de bain, réfrigérateur …)

                Possibilité d’ouvrir un compte bancaire joint

                Les colocataires peuvent ouvrir un compte joint de colocation. Ce n’est pas une obligation.

                Ce compte joint permet de faciliter la gestion des dépenses communes. Il doit être ouvert par au moins 2 colocataires.

                Les cotitulaires du compte joint en sont solidairement responsables. L’ensemble des cotitulaires doit signer l’ouverture et la clôture du compte joint.

                Le compte joint peut être transformé en comptes indivis (comptes séparés) dans les cas suivants :

                • Soit à la demande d’un seul colocataire (par exemple, lors de son départ du logement)

                • Soit à la demande de l’ensemble des titulaires du compte (par exemple, à la fin de la colocation)

                Si un des colocataires veut quitter la colocation, il doit donner son préavis (ou congé ) au propriétaire (ou à son représentant), en respectant des conditions de forme et de délais.

                Le colocataire partant ne peut pas demander au propriétaire (ou à son représentant) de lui restituer sa part du dépôt de garantie. Il ne peut que s’adresser à ses colocataires pour trouver une solution à l’amiable.

                La colocation se poursuit avec les colocataires restés dans le logement, mais les conséquences sont différentes selon que le bail contient ou non une clause de solidarité :

                Chaque colocataire et sa caution sont redevables de la totalité des sommes dues au propriétaire (ou son représentant).

                Cela veut dire que chaque colocataire et sa caution s’engagent à payer la part du loyer et des charges dus par les autres colocataires, si ces derniers ne la paient pas.

                Pour le colocataire partant et sa caution, cette obligation demeure :

                • Soit durant les 6 mois qui suivent la fin de son préavis.

                • Soit, si un nouveau colocataire remplace le colocataire partant durant son préavis, jusqu’à la fin du préavis.

                À savoir :

                Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

                Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

                  Le colocataire partant (et sa caution) doit payer sa part du loyer et des charges locatives jusqu’à la fin de son préavis.

                  Ce délai peut être réduit si un nouveau colocataire s’inscrit au bail avant la fin de son préavis.

                  À savoir :

                  Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

                  Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

                    À noter

                    Lorsque la colocation se compose uniquement d’un couple de concubins, des règles spécifiques s’appliquent, en cas de violences.

                    Les colocataires doivent :

                    • Soit envoyer au propriétaire (ou à son représentant) un préavis (ou congé ) commun (avec tous les noms et signatures), en respectant les conditions de forme et de délais.

                    • Soit envoyer chacun un préavis (ou un congé ) individuel au propriétaire (ou à son représentant), en respectant les conditions de forme et de délais. Dans ce cas, les colocataires doivent envoyer tous les préavis (ou congés ) en même temps.

                    Le propriétaire (ou son représentant) peut donner son préavis (ou congé ) aux colocataires à la fin du bail, en respectant des conditions de forme et de délai.

                    • Si le bail contient une clause de solidarité, le préavis du propriétaire (ou de son représentant) adressé à un seul des colocataires vaut pour l’ensemble des colocataires.

                    • Si le bail ne contient pas cette clause de solidarité, le propriétaire (ou son représentant) doit adresser son préavis à chaque colocataire.

                    L’état des lieux de sortie doit être fait :

                    • Soit lorsque tous les colocataires quittent le logement

                    • Soit quand le dernier colocataire quitte le logement

                    Il doit être fait en présence de tous les colocataires et du propriétaire (ou de son représentant).

                    Il doit être daté et signé par le propriétaire (ou son représentant) et par chacun des colocataires.

                    Le propriétaire (ou son représentant) restitue le dépôt de garantie après que tous les colocataires ont quitté le logement et lui ont remis les clés du logement.

                    Le délai de restitution du dépôt de garantie varie selon que l’état des lieux de sortie est ou non conforme à l’état des lieux d’entrée.

                    Le propriétaire (ou son représentant) verse le dépôt de garantie à l’un des colocataires.

                    Chaque colocataire doit avoir une chambre d’une surface au moins égale à 9 m2 et d’un volume au moins égal à 20 m3 (pièces communes non prises en compte).

                    Le caractère décent du logement est évalué en prenant en compte tous les éléments, équipements et pièces du logement (et non de la seule chambre dont le locataire a l’usage privatif).

                    Le logement doit aussi respecter une hauteur sous plafond minimum. La hauteur sous plafond doit être égale ou supérieure à 2,20 m.

                    Chaque colocataire signe avec le propriétaire un bail indépendant.

                    Chaque bail doit préciser la chambre dont chaque colocataire a l’usage privatif, et les parties communes mises à disposition de tous les colocataires (cuisine, salle de bain, salon…).

                    À savoir

                    Le contrat-type prévu pour un logement vide ou meublé ne s’applique pas en cas de colocation à plusieurs contrats de location.

                    Le propriétaire peut moduler la durée du bail, selon le statut de chaque colocataire. Par exemple, en colocation meublée, un bail de 9 mois pour un étudiant et un bail d’un an pour chaque autre colocataire.

                    Le propriétaire peut demander le versement d’un dépôt de garantie lors de l’entrée dans les lieux.

                    Le colocataire peut faire la demande de l’avance Loca-Pass pour payer le dépôt de garantie.

                    Pour se protéger du risque d’impayé, le propriétaire peut demander que chaque colocataire se dote d’une caution. Une caution est une personne ou un organisme qui s’engage par écrit ( acte de cautionnement ) à payer le loyer et les charges locatives lorsque le locataire ne le fait pas.

                    À savoir

                    À partir de 3 colocataires, chaque colocataire peut demander individuellement la caution de la garantie Visale.

                    Les colocataires doivent obligatoirement assurer le logement loué en colocation, au minimum contre les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux).

                    Les colocataires peuvent choisir de s’assurer collectivement ou individuellement.

                    L’attestation d’assurance doit être fournie au propriétaire chaque année. Dans le cas contraire, le propriétaire peut résilier le bail.

                    À noter

                    Les colocataires et le propriétaire peuvent convenir dans bail que l’assurance est souscrite par le propriétaire pour le compte des colocataires. Son coût (éventuellement majoré) est remboursé à chaque loyer.

                    Le colocataire doit faire un état des lieux d’entrée avec le propriétaire (ou son représentant).

                    L’état des lieux doit être daté et signé par ce colocataire et le propriétaire (ou son représentant).

                    Les règles sont différentes selon que la commune du logement est ou non située en zone tendue.

                    Pour savoir si la commune du logement est en zone tendue, vous pouvez utiliser ce téléservice :

                  • Savoir si un logement est situé en zone tendue (préavis du locataire et encadrement des loyers)

                    Chaque colocataire doit payer sa part du loyer et toute somme due (charges locatives, réparations locatives) au propriétaire (ou son représentant), telles qu’indiquées dans le bail qu’il a signé.

                    À savoir

                    Chaque colocataire de moins de 30 ans peut demander une aide MOBILI-JEUNE pour le paiement de sa part du loyer et des charges locatives.

                    Le loyer du logement en entier ne doit pas dépasser un montant maximum, dans certains cas. Si tel est le cas, le total des parts payés par chaque colocataire ne doit pas dépasser ce montant maximum.

                      Le propriétaire (ou son représentant) fixe librement le loyer du logement.

                      Chaque colocataire doit payer sa part du loyer et toute somme due (charges locatives, réparations locatives) au propriétaire (ou son représentant), telles qu’indiquées dans le bail qu’il a signé.

                      À savoir

                      Chaque colocataire de moins de 30 ans peut demander une aide MOBILI-JEUNE pour le paiement de sa part du loyer et des charges locatives.

                        Le colocataire (ou sa caution) doit payer sa part du loyer et des charges, telle qu’indiquée dans le bail qu’il a signé.

                        Le propriétaire (ou son représentant) a 3 ans pour réclamer tout impayé de loyers ou de charges au colocataire qui lui doit.

                        Par exemple, il peut réclamer au colocataire une dette de loyer ou de charges datant de juillet 2023, jusqu’en juillet 2026.

                        À savoir :

                        Il existe 2 types de caution :

                        • La caution simple qui permet au propriétaire de faire appel à la caution uniquement si le locataire n’est pas en mesure de payer ses dettes locatives.

                        • La caution solidaire qui permet au propriétaire de faire appel directement à la caution dès le 1er impayé, sans même passer par le locataire et donc sans même rechercher si celui-ci pourrait payer. Autrement dit, peu importe si le locataire ne peut ou ne veut pas payer sa dette.

                        Le type de caution choisi par le propriétaire est indiqué dans l’acte de cautionnement.

                        Chaque colocataire peut obtenir une aide personnelle au logement (APL, ALS, ALF) pour la part de loyer qu’il paie, à la condition de remplir les conditions suivantes :

                        • Il remplit les conditions pour avoir droit à cette aide au logement

                        • Il fait une demande individuelle à la  Caf  ou la  MSA 

                        • Le logement est un logement décent et il a une surface habitable au moins égale à 16 m² pour 2 colocataires. Pour chaque colocataire supplémentaire, il faut 9 m² supplémentaires.

                        Possibilité de rédiger un “pacte de colocation”

                        Les colocataires peuvent décider ensemble d’un pacte de colocation , document écrit qui décrit le fonctionnement de la colocation. Ce n’est pas une obligation.

                        Ce document peut notamment indiquer les éléments suivants :

                        • Liste des dépenses communes et leur mode de répartition (loyer, charges locatives, réparations locatives …)

                        • Conditions de départ d’un des colocataires (remboursement d’une partie du dépôt de garantie par les colocataires qui restent …)

                        • Règlement intérieur, avec par exemple les règles d’utilisation et d’entretien des pièces ou équipements communs (salle de bain, réfrigérateur …)

                        Possibilité d’ouvrir un compte bancaire joint

                        Les colocataires peuvent ouvrir un compte joint de colocation. Ce n’est pas une obligation.

                        Ce compte joint permet de faciliter la gestion des dépenses communes. Il doit être ouvert par au moins 2 colocataires.

                        Les cotitulaires du compte joint en sont solidairement responsables. L’ensemble des cotitulaires doit signer l’ouverture et la clôture du compte joint.

                        Le compte joint peut être transformé en comptes indivis (comptes séparés) dans les cas suivants :

                        • Soit à la demande d’un seul colocataire (par exemple, lors de son départ du logement)

                        • Soit à la demande de l’ensemble des titulaires du compte (par exemple, à la fin de la colocation)

                        Chaque colocataire peut quitter le logement en donnant son préavis (ou congé ) au propriétaire (ou à son représentant) pour sa partie privative. Pour cela, il doit respecter des conditions de forme et de délai.

                        La colocation se poursuit avec les autres colocataires. Le propriétaire (ou son représentant) peut choisir un nouveau colocataire, sans avoir à obtenir l’accord des autres colocataires.

                        Le colocataire partant (et sa caution) doit payer sa part du loyer et des charges, telle qu’indiquée dans le bail, jusqu’à la fin de son préavis.

                        À savoir

                        Le propriétaire (ou son représentant) a 3 ans pour réclamer au colocataire tout impayé de loyers ou de charges qu’il lui doit.

                        Par exemple, il peut réclamer au colocataire une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2023, jusqu’en juillet 2026.

                        Le propriétaire (ou son représentant) peut donner son préavis (son congé ) à la fin du bail, à la condition de remplir les conditions suivantes :

                        Lorsque le colocataire quitte le logement, il doit faire un état des lieux de sortie avec le propriétaire (ou son représentant).

                        Le colocataire peut récupérer son dépôt de garantie après avoir remis les clés au propriétaire (ou à son représentant).

                        Le délai de restitution du dépôt de garantie varie selon que l’état des lieux de sortie est ou non conforme à l’état des lieux d’entrée.

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