Logement et habitat : Demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

Vous envisagez de louer votre logement pour des séjours de courte durée ? Avant de vous lancer, certaines démarches administratives sont indispensables. Déclaration préalable, obtention d’un numéro d’enregistrement ou autorisation de changement d’usage : découvrez toutes les étapes pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.

Publié le – Mis à jour le

Vous souhaitez proposer votre local d’habitation à la location de courte durée, pour une période inférieure à 120 jours par an ?

Une déclaration préalable auprès de la Mairie est indispensable en vue de l’attribution d’un numéro d’enregistrement.

Vous souhaitez transformer votre local d’habitation et pouvoir le proposer à la location de courte durée, pour une période supérieure à 120 jours par an ?

En plus de la déclaration préalable auprès de la Mairie, cette mise en location doit suivre une procédure règlementée dite de changement d’usage. Un nouveau règlement, applicable à compter du 1er janvier 2025, fixe les conditions d’autorisation de changement d’usage en meublés de tourisme. Désormais soumise à l’autorisation préalable de Monsieur le Maire, cette autorisation est le point de départ à la réalisation de votre projet.

Règlement relatif au changement d’usage des locaux d’habitation en meublés de tourisme, à la déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement

Constituent des locaux destinés à l’habitation toutes catégories de logements et leurs annexes, y compris les logements-foyers, logements de gardien, chambres de service, logements de fonction, logements inclus dans un bail commercial, locaux meublés donnés en location dans les conditions de l’article L. 632-1 ou dans le cadre d’un bail mobilité conclu dans les conditions prévues au titre Ier ter de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.

Le présent règlement ne s’applique pas aux chambres d’hôtes et aux chambres chez l’habitant.

Sont considérés comme meublés de tourisme, les villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offert à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Article 1er :

Conformément aux articles L. 631-7 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire de la commune d’Athis-Mons. Cette autorisation est délivrée par le Maire d’Athis-Mons selon les modalités définies par le présent règlement.

Article 2 :

Les autorisations de changement d’usage sont accordées en tenant compte des objectifs de maîtrise du développement des meublés de tourisme et de critères objectifs définis par le présent règlement.

Les autorisations sont accordées par la commune sous réserve du droit des tiers. En outre, les activités de meublés de tourisme ne doivent engendrer ni nuisance, ni danger pour le voisinage, ni conduire à aucun désordre pour le bâti.

Les règles s’appliquent de manière identique sur l’ensemble du territoire communal.

Article 3 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 4 :

L’autorisation de changement d’usage revêt un caractère temporaire. Elle est délivrée pour 3 ans, renouvelable 3 fois, soit 9 ans maximum.

Article 5 :

L’autorisation de changement d’usage est accordée à titre personnel et ne peut être cédée.

L’autorisation de changement d’usage pourra être délivrée pour 3 logements maximum appartenant au même propriétaire.

Article 6 :

Les autorisations ne sont pas subordonnées à une compensation.

Article 7 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 8 :

Le dépassement de la durée maximale de cent vingt jours de location d’une résidence principale entraine l’application d’une amende d’un montant de 10 000 euros et de l’interdiction de publier une offre de location de ladite location jusqu’à la fin de l’année en cours.

Article 9 :

Le non-respect par une plateforme de location temporaire de l’obligation de limiter à 120 jours par an la location d’un meublé de tourisme déclaré comme la résidence principale du propriétaire entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 10 :

Sont exclus de cette procédure de changement d’usage :

  • Les logements faisant l’objet d’un conventionnement public (logement social)
  • Les logements de fonction
  • Les logements de gardien
  • Les logements-foyers

Article 11 :

La commune se réserve le droit, à des fins de contrôle, d’obtenir la transmission par les plateformes d’un état récapitulatif du nombre de nuitées de location pour chaque local d’habitation pendant l’année en cours et l’année précédente. Cet état précise le nom du loueur, si le local constitue sa résidence principale ou secondaire, l’adresse précise du local.

Article 12 :

Le défaut de transmission par une plateforme de location temporaire d’un état récapitulatif des données demandées entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par annonce faisant l’objet du manquement.

Article 13 :

Le non-respect pour le loueur de la procédure de changement d’usage l’expose à l’application d’une amende d’un montant de 50 000 euros par local assortie, le cas échéant, de 1000 euros d’astreinte par jour et par m2 jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation (et retiré des plateformes de location temporaire).

Article 14 :

Conformément à l’article 324-1-1 II. du Code du tourisme, une procédure de déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement est mise en place par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire d’Athis-Mons.

Article 15 :

Tout meublé de tourisme, qu’il constitue la résidence principale ou la résidence secondaire du locataire devra être déclaré et ce, dès la première nuitée de location.

Cette déclaration devra être faite par :

Article 16 :

Cette déclaration devra comporter :

  • Le Cerfa n°14004*04, en libre téléchargement sur internet (ou via la démarche en ligne guidée sur service-public.fr), à compléter et à signer,
  • Une pièce d’identité.

À réception et après traitement de cette déclaration, un numéro d’enregistrement sera transmis à des fins d’identifications.

Article 17 :

Ce numéro d’enregistrement devra obligatoirement être déclaré dans les annonces sur les plateformes de location temporaire.

Article 18 :

Le non-respect de la procédure de déclaration préalable avec attribution du numéro d’enregistrement expose le loueur à une amende d’un montant de 5000 euros.

Article 19 :

Le manquement à son obligation déclarative d’apposer le numéro d’enregistrement sur l’annonce de location temporaire expose le loueur à une amende d’un montant de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 20 :

La publication par une plateforme de location temporaire sans numéro d’enregistrement expose la plateforme à l’application d’une amende de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 21 :

La taxe de séjour est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune indépendamment des autres dispositifs juridiques cités dans ce règlement.

Article 22 :

La taxe de séjour incombe aux personnes non domiciliées dans la commune.

Article 23 :

Elle s’applique aux meublés de tourisme tous classement confondu.

Article 24 :

La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit.

Article 25 :

Sont exemptes de la taxe de séjour :

  • Les personnes mineures
  • Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune
  • Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire

Article 26 :

Le montant de la taxe de séjour est fixé par délibération du Conseil municipal.

Article 30 :

Les propriétaires qui perçoivent les loyers sans intermédiaire versent la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune.

Les propriétaires qui usent d’un intermédiaire de paiement (service de réservation, de location ou de mise en relation en vue de location d’hébergement) ont la responsabilité de s’assurer que les gestionnaires de la plateforme assurent le versement deux fois par an de la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune, selon les modalités fixées par la délibération susvisée du Conseil Municipal.

Article 31 :

Ne pas reverser le montant de la taxe de séjour due entraîne l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Article 32 :

Conformément à l’article L2333-34 III du CGCT, les propriétaires sont tenus de faire une déclaration à la commune quand ils reversent le produit de la taxe de séjour pour chaque hébergement loué sur la commune et pour chaque perception effectuée.

Cette déclaration doit comporter :

  • La date à laquelle débute le séjour
  • La date de la perception de la taxe
  • L’adresse de l’hébergement
  • Le nombre de personnes y ayant séjourné
  • Le nombre de nuitées constatées
  • Le prix de chaque nuitée réalisée lorsque le logement n’est pas classé
  • Le montant de la taxe perçue
  • Le numéro d’enregistrement de l’hébergement

Article 33 :

Le défaut de production dans les délais prévus de cette déclaration entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros sans être inférieure à 750 euros.

L’omission ou l’inexactitude constatées dans cette même déclaration entraine l’application d’une amende d’un montant de 150 euros par omission ou inexactitude sans être supérieure à 12 500 euros.

Article 33 :

Le propriétaire ou l’intermédiaire de paiement qui n’a pas perçu la taxe sur un loueur entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

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  • Formulaire de demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES FOURNIES PAR SERVICE-PUBLIC.FR

Pour vous offrir une information complète et à jour sur vos démarches administratives, nous intégrons ci-dessous des contenus issus du site officiel Service-Public.fr. Ces informations, régulièrement mises à jour par l’administration centrale, viennent compléter celles spécifiques à la Mairie d’Athis-Mons, afin de répondre au mieux à vos besoins.

Rupture conventionnelle dans la fonction publique

Vous êtes agent public et envisagez de quitter la fonction publique ? Nous vous présentons les informations concernant la rupture conventionnelle dans le secteur public.

Quitter la fonction publique

    Qui est concerné ?

    Seul le fonctionnaire titulaire peut convenir d’une rupture conventionnelle.

    Le fonctionnaire stagiaire n’y a pas droit.

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l‘âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres requis pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous êtes détaché en qualité d’agent contractuel.

    La possibilité de convenir d’une rupture conventionnelle est possible jusqu’au 31 décembre 2025.

    À noter

    Si vous avez signé un engagement à servir l’État à la fin d’une période de formation, vous devez avoir accompli la totalité de la durée de service prévue par cet engagement.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à l’initiative de votre administration employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à votre direction des ressources humaines.

    À savoir

    Si vous êtes détaché ou mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par l’autorité disposant du pouvoir de nomination.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité spécifique de rupture et la date de cessation définitive des fonctions fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres.

    La date de cessation définitive des fonctions est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Nouvelle bonification indiciaire

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Majorations et indexations liées à une affectation outre-mer

    Non

    Indemnité de résidence à l’étranger

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des cadres et la perte de votre statut de fonctionnaire.

    Vous êtes radié des cadres à la date de cessation définitive de vos fonctions convenue dans la convention de rupture.

    Vous avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté dans la fonction publique d’État au cours des 6 ans qui suivent la rupture conventionnelle, vous devez rembourser l’indemnité de rupture à l’État.

    Tout agent public (fonctionnaire ou contractuel) nouvellement recruté dans la fonction publique d’État doit fournir pour cela une attestation sur l’honneur.

    Il doit y certifier qu’il n’a pas bénéficié d’une indemnité de rupture conventionnelle de l’État au cours des 6 années précédant son recrutement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale.

    Qui est concerné ?

    Vous pouvez conclure une rupture conventionnelle uniquement si vous êtes en  CDI .

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle pendant la période d’essai ou en cas de licenciement ou de démission.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l’âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres exigé pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Enfin, la rupture conventionnelle n’est pas possible non plus si vous êtes fonctionnaire détaché en tant que contractuel.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à initiative de votre administration employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à votre direction des ressources humaines.

    À savoir

    Si vous êtes mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par l’autorité disposant du pouvoir de nomination.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité spécifique de rupture et la date de fin du contrat fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres.

    La date de fin de contrat est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Majorations et indexations liées à une affectation outre-mer

    Non

    Indemnité de résidence à l’étranger

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée de cotisations retraite à l’Assurance retraite de la Sécurité sociale si son montant ne dépasse pas 92 736 € .

    Si l’indemnité de rupture est comprise entre 92 736 € et 463 680 € , la part de l’indemnité supérieure à 92 736 € est soumise à cotisations.

    Si le montant de l’indemnité dépasse 92 736 € , elle est intégralement soumise à cotisations.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des effectifs.

    Vous êtes radié des effectifs à la date de fin de contrat convenue dans la convention de rupture.

    Vous avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté au sein de la fonction publique d’État au cours des 6 ans qui suivent la rupture conventionnelle, vous devez rembourser à l’État l’indemnité de rupture.

    Tout agent public (fonctionnaire ou contractuel) nouvellement recruté dans la fonction publique d’État doit fournir pour cela une attestation sur l’honneur.

    Il doit certifier qu’il n’a pas bénéficié d’une indemnité de rupture conventionnelle de l’État au cours des 6 années précédant son recrutement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’assurance retraite de la Sécurité sociale.

    Qui est concerné ?

    Seul le fonctionnaire titulaire peut convenir d’une rupture conventionnelle.

    Le fonctionnaire stagiaire n’y a pas droit.

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l‘âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres requis pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous êtes détaché en qualité d’agent contractuel.

    La possibilité de convenir d’une rupture conventionnelle est possible jusqu’au 31 décembre 2025.

    Rappel

    La mise en œuvre de la rupture conventionnelle ne nécessite pas de délibération de votre collectivité.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à l’initiative de votre collectivité employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à l’autorité territoriale.

    À savoir

    Si vous êtes détaché ou mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Si vous occupez plusieurs emplois à temps non complet, la rupture conventionnelle, qu’elle soit demandée par l’une de vos collectivités employeurs ou par vous, doit être mise en œuvre par l’ensemble des collectivités.

    Et chaque collectivité doit vous verser une part de l’indemnité de rupture, en fonction du temps de travail accompli auprès d’elle.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par l’autorité territoriale.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité de rupture et la date de cessation définitive des fonctions fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres.

    La date de cessation définitive des fonctions est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Nouvelle bonification indiciaire

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi

    Non

    Majorations et indexations relatives à une affectation outre-mer

    Non

    Indemnité de résidence à l’étranger

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des cadres et la perte de la qualité de fonctionnaire.

    Vous êtes radié des cadres à la date de cessation définitive de vos fonctions convenue dans la convention de rupture.

    Vous avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté au sein de la même collectivité territoriale au cours des 6 ans suivant la rupture conventionnelle, vous devez rembourser l’indemnité de rupture à votre collectivité. Il en est de même si vous êtes recruté auprès de tout établissement public dépendant de votre ancienne collectivité employeur ou auprès de tout établissement auquel appartient votre ancienne collectivité employeur.

    Avant son recrutement, le candidat retenu pour occuper un emploi (fonctionnaire ou contractuel) dans une collectivité ou un établissement territorial, doit adresser une attestation sur l’honneur qu’il n’a pas bénéficié, durant les 6 dernières années, d’une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, de la part de cette collectivité ou de cet établissement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’assurance retraite de la Sécurité sociale.

    Qui est concerné ?

    Vous pouvez conclure une rupture conventionnelle uniquement si vous êtes en  CDI .

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle pendant la période d’essai ou en cas de licenciement ou de démission.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l’âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres exigé pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Enfin, la rupture conventionnelle n’est pas possible non plus si vous êtes fonctionnaire détaché en tant que contractuel.

    Rappel

    La mise en œuvre de la rupture conventionnelle ne nécessite pas de délibération de votre collectivité.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à l’initiative de votre collectivité employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à l’autorité territoriale.

    À savoir

    Si vous êtes mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par l’autorité territoriale.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité de rupture et la date de fin du contrat fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres.

    La date de fin de contrat est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi

    Non

    Majorations et indexations relatives à une affectation outre-mer

    Non

    Indemnité de résidence à l’étranger

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée de cotisations retraite à l’Assurance retraite de la Sécurité sociale si son montant ne dépasse pas 92 736 € .

    Si l’indemnité de rupture est comprise entre 92 736 € et 463 680 € , la part de l’indemnité supérieure à 92 736 € est soumise à cotisations.

    Si le montant de l’indemnité dépasse 92 736 € , elle est intégralement soumise à cotisations.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des effectifs.

    Vous êtes radié des effectifs à la date de fin de contrat convenue dans la convention de rupture.

    Vous avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté au sein de la même collectivité territoriale au cours des 6 ans suivant la rupture conventionnelle, vous devez rembourser l’indemnité de rupture à votre collectivité. Il en est de même si vous êtes recruté auprès de tout établissement public dépendant de votre ancienne collectivité employeur ou auprès de tout établissement auquel appartient votre ancienne collectivité employeur.

    Avant son recrutement, le candidat retenu pour occuper un emploi (fonctionnaire ou contractuel) dans une collectivité ou un établissement territorial, doit adresser une attestation sur l’honneur qu’il n’a pas bénéficié, durant les 6 dernières années, d’une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, de la part de cette collectivité ou de cet établissement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’assurance retraite de la Sécurité sociale.

    Qui est concerné ?

    Seul le fonctionnaire titulaire peut convenir d’une rupture conventionnelle.

    Le fonctionnaire stagiaire n’y a pas droit.

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l‘âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres requis pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous êtes détaché en qualité d’agent contractuel.

    La possibilité de convenir d’une rupture conventionnelle est possible jusqu’au 31 décembre 2025.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à l’initiative de votre établissement employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à votre chef d’établissement.

    À savoir

    Si vous êtes détaché ou mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par le chef d’établissement.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité spécifique de rupture et la date de cessation définitive des fonctions fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres contre signature.

    La date de cessation définitive des fonctions est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Nouvelle bonification indiciaire

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi.

    Non

    Majorations et indexations relatives à une affectation outre-mer

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des cadres et la perte de la qualité de fonctionnaire.

    Vous êtes radié des cadres à la date de cessation définitive de vos fonctions convenue dans la convention de rupture.

    Vous avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté au sein du même établissement hospitalier au cours des 6 ans qui suivent la rupture conventionnelle, vous devez rembourser l’indemnité de rupture à votre établissement.

    Avant son recrutement, le candidat retenu pour occuper un emploi (fonctionnaire ou contractuel) dans un établissement hospitalier, doit adresser une attestation sur l’honneur qu’il n’a pas bénéficié, durant les 6 dernières années, d’une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, de la part de cet établissement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’assurance retraite de la Sécurité sociale.

    Qui est concerné ?

    Vous pouvez conclure une rupture conventionnelle uniquement si vous êtes en  CDI .

    Vous ne pouvez pas convenir d’une rupture conventionnelle pendant la période d’essai ou en cas de licenciement ou de démission.

    Vous ne pouvez pas non plus convenir d’une rupture conventionnelle si vous avez atteint l’âge minimum de départ à la retraite et justifiez du nombre de trimestres exigé pour obtenir une pension de retraite à taux plein.

    Enfin, la rupture conventionnelle n’est pas possible non plus si vous êtes fonctionnaire détaché en tant que contractuel.

    Quelle est la procédure ?

    La rupture conventionnelle peut être conclue à votre initiative ou à l’initiative de votre établissement employeur.

    Elle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des 2 parties.

    Lorsque l’une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle, elle en informe l’autre partie par courrier, recommandé avec accusé de réception, ou remis en mains propres contre signature.

    Lorsque c’est vous qui avez l’initiative de la rupture conventionnelle, vous adressez votre courrier à votre chef d’établissement.

    À savoir

    Si vous êtes mis à disposition, vous devez adresser votre demande de rupture conventionnelle à votre administration d’origine et en informer votre administration ou organisme d’accueil.

    Un entretien est organisé par votre administration.

    Cet entretien doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception de votre courrier.

    Cet entretien est conduit par votre supérieur hiérarchique ou par le chef d’établissement.

    Au cours de cet entretien, vous pouvez, après en avoir informé votre administration, vous faire assister par un conseiller désigné par une organisation syndicale de votre choix.

    L’entretien porte principalement sur les points suivants :

    • Motifs de la demande et principe de la rupture conventionnelle

    • Date envisagée de cessation définitive de fonctions

    • Montant envisagé de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

    • Conséquences de la cessation définitive des fonctions

    Signature d’une convention de rupture

    Lorsque les 2 parties parviennent à un accord sur les conditions de la rupture conventionnelle, elles signent une convention de rupture selon un  modèle de convention  fixé par arrêté ministériel.

    Ce modèle peut être adapté, en fonction des spécificités des administrations.

    Toute convention doit toutefois obligatoirement contenir le montant de l’indemnité de rupture et la date de fin du contrat fixée par les parties d’un commun accord.

    La date de signature de la convention de rupture est fixée par l’administration au moins 15 jours francs après l’entretien préalable.

    Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.

    Au cours de ce délai, la partie qui souhaite se rétracter et annuler la rupture conventionnelle doit en informer l’autre partie par courrier recommandé avec accusé de réception ou remis en mains propres.

    La date de fin de contrat est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.

    La convention de rupture est conservée dans votre dossier individuel.

    Quel est le montant de l’indemnité de rupture ?

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieur aux montants suivants :

    Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

    Année d’ancienneté

    Montant minimum de l’indemnité de rupture

    Jusqu’à 10 ans

    ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 11 à 15 ans

    2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    De 16 à 20 ans

    ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté

    De 21 à 24 ans

    3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

    La rémunération mensuelle brute prise en compte est le 12e de votre rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

    Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur au 12e de votre rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

    La rémunération brute prise en compte est celle perçue auprès d’employeurs publics.

    Elle peut comprendre les rémunérations perçues auprès de plusieurs employeurs publics, si vous avez effectué une mobilité en cours d’année civile.

    Si vous n’avez perçu aucune rémunération par un employeur public l’année précédant celle de la rupture, le montant de l’indemnité est égale à zéro.

    L’ancienneté prise en compte comprend les services accomplis dans les 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière).

    Exemple

    Pour un agent ayant 22 ans d’ancienneté et dont la rémunération brute annuelle de l’année précédente est de 33 400 € , le montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle est calculé sur la base de 33 400 / 12 =  2 783,33 € .

    Il est égal à (2 783,33 / 4 x 10) + (2 783,33 x 2 / 5 x 5) + (2 783,33 / 2 x 5) + (2 783,33 x 3 / 5 x 2) = 6 958,33 + 5 566,66 + 6 958,33 + 3 340 =  22 823,31 € brut.

    Et son montant maximum est égal à 33 400 / 12 x 22 =  61 233,33 € brut.

    Tous les éléments de rémunération sont pris en compte sauf quelques uns :

    Éléments de rémunération pris en compte pour le calcul de l’indemnité de rupture

    Éléments de rémunération

    Pris en compte

    Traitement indiciaire

    Oui

    Indemnité de résidence

    Oui

    Supplément familial de traitement

    Oui

    Remboursements de frais

    Non

    Primes et indemnités de changement de résidence, de primo-affectation, liées à la mobilité géographique et aux restructurations

    Non

    Indemnités d’enseignement ou de jury et autres indemnités non directement liées à l’emploi.

    Non

    Majorations et indexations relatives à une affectation outre-mer

    Non

    Autres primes et indemnités

    Oui

    Lorsque vous avez un logement de fonction, le montant des primes et indemnités pris en compte est celui que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié de ce logement.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée de cotisations retraite à l’Assurance retraite de la Sécurité sociale si son montant ne dépasse pas 92 736 € .

    Si l’indemnité de rupture est comprise entre 92 736 € et 463 680 € , la part de l’indemnité supérieure à 92 736 € est soumise à cotisations.

    Si le montant de l’indemnité dépasse 92 736 € , elle est intégralement soumise à cotisations.

    Si le montant de votre indemnité de rupture conventionnelle est inférieur à 92 736 € , votre indemnité est exonérée de  CSG .

    Si le montant de votre indemnité est compris entre 92 736 € et 463 680 € , la partie supérieure à 92 736 € est soumise pour 98,25 % de son montant à la CSG.

    Si le montant de votre indemnité est supérieur 463 680 € , l’indemnité est intégralement soumise à CSG.

    L’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée, en tout ou partie, d’impôt sur le revenu sauf si vous pouvez bénéficier d’une pension de retraite.

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas 2 fois le montant de votre rémunération annuelle brute de l’année précédant celle de votre rupture conventionnelle.

    Toutefois, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    L’indemnité de rupture peut aussi être exonérée d’impôt sur 50 %   de son montant.

    Cependant, là encore, le montant exonéré d’impôt ne doit pas dépasser  278 208 € .

    Votre indemnité (ou une part de votre indemnité) peut aussi être exonérée d’impôt si elle ne dépasse pas le montant minimum d’indemnité prévu par la loi.

    C’est le montant le plus avantageux parmi ces 3 montants qui est retenu.

    Quels sont les effets de la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle entraîne votre radiation des effectifs.

    Vous êtes radié des effectifs à la date de fin de contrat convenue dans la convention de rupture.

    Vus avez droit aux allocations chômage, si vous en remplissez les conditions d’attribution.

    Si vous êtes à nouveau recruté au sein du même établissement hospitalier au cours des 6 ans qui suivent la rupture conventionnelle, vous devez rembourser l’indemnité de rupture à votre établissement.

    Avant son recrutement, le candidat retenu pour occuper un emploi (fonctionnaire ou contractuel) dans un établissement hospitalier, doit adresser une attestation sur l’honneur qu’il n’a pas bénéficié, durant les 6 dernières années, d’une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, de la part de cet établissement.

    Lorsqu’il doit y avoir remboursement, celui-ci doit intervenir au plus tard dans les 2 ans qui suivent le recrutement.

    Les périodes de chômage indemnisé qui suivent la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par le régime général de l’assurance vieillesse de la Sécurité sociale.

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