Logement et habitat : Demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

Vous envisagez de louer votre logement pour des séjours de courte durée ? Avant de vous lancer, certaines démarches administratives sont indispensables. Déclaration préalable, obtention d’un numéro d’enregistrement ou autorisation de changement d’usage : découvrez toutes les étapes pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.

Publié le – Mis à jour le

Vous souhaitez proposer votre local d’habitation à la location de courte durée, pour une période inférieure à 120 jours par an ?

Une déclaration préalable auprès de la Mairie est indispensable en vue de l’attribution d’un numéro d’enregistrement.

Vous souhaitez transformer votre local d’habitation et pouvoir le proposer à la location de courte durée, pour une période supérieure à 120 jours par an ?

En plus de la déclaration préalable auprès de la Mairie, cette mise en location doit suivre une procédure règlementée dite de changement d’usage. Un nouveau règlement, applicable à compter du 1er janvier 2025, fixe les conditions d’autorisation de changement d’usage en meublés de tourisme. Désormais soumise à l’autorisation préalable de Monsieur le Maire, cette autorisation est le point de départ à la réalisation de votre projet.

Règlement relatif au changement d’usage des locaux d’habitation en meublés de tourisme, à la déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement

Constituent des locaux destinés à l’habitation toutes catégories de logements et leurs annexes, y compris les logements-foyers, logements de gardien, chambres de service, logements de fonction, logements inclus dans un bail commercial, locaux meublés donnés en location dans les conditions de l’article L. 632-1 ou dans le cadre d’un bail mobilité conclu dans les conditions prévues au titre Ier ter de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.

Le présent règlement ne s’applique pas aux chambres d’hôtes et aux chambres chez l’habitant.

Sont considérés comme meublés de tourisme, les villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offert à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Article 1er :

Conformément aux articles L. 631-7 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire de la commune d’Athis-Mons. Cette autorisation est délivrée par le Maire d’Athis-Mons selon les modalités définies par le présent règlement.

Article 2 :

Les autorisations de changement d’usage sont accordées en tenant compte des objectifs de maîtrise du développement des meublés de tourisme et de critères objectifs définis par le présent règlement.

Les autorisations sont accordées par la commune sous réserve du droit des tiers. En outre, les activités de meublés de tourisme ne doivent engendrer ni nuisance, ni danger pour le voisinage, ni conduire à aucun désordre pour le bâti.

Les règles s’appliquent de manière identique sur l’ensemble du territoire communal.

Article 3 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 4 :

L’autorisation de changement d’usage revêt un caractère temporaire. Elle est délivrée pour 3 ans, renouvelable 3 fois, soit 9 ans maximum.

Article 5 :

L’autorisation de changement d’usage est accordée à titre personnel et ne peut être cédée.

L’autorisation de changement d’usage pourra être délivrée pour 3 logements maximum appartenant au même propriétaire.

Article 6 :

Les autorisations ne sont pas subordonnées à une compensation.

Article 7 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 8 :

Le dépassement de la durée maximale de cent vingt jours de location d’une résidence principale entraine l’application d’une amende d’un montant de 10 000 euros et de l’interdiction de publier une offre de location de ladite location jusqu’à la fin de l’année en cours.

Article 9 :

Le non-respect par une plateforme de location temporaire de l’obligation de limiter à 120 jours par an la location d’un meublé de tourisme déclaré comme la résidence principale du propriétaire entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 10 :

Sont exclus de cette procédure de changement d’usage :

  • Les logements faisant l’objet d’un conventionnement public (logement social)
  • Les logements de fonction
  • Les logements de gardien
  • Les logements-foyers

Article 11 :

La commune se réserve le droit, à des fins de contrôle, d’obtenir la transmission par les plateformes d’un état récapitulatif du nombre de nuitées de location pour chaque local d’habitation pendant l’année en cours et l’année précédente. Cet état précise le nom du loueur, si le local constitue sa résidence principale ou secondaire, l’adresse précise du local.

Article 12 :

Le défaut de transmission par une plateforme de location temporaire d’un état récapitulatif des données demandées entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par annonce faisant l’objet du manquement.

Article 13 :

Le non-respect pour le loueur de la procédure de changement d’usage l’expose à l’application d’une amende d’un montant de 50 000 euros par local assortie, le cas échéant, de 1000 euros d’astreinte par jour et par m2 jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation (et retiré des plateformes de location temporaire).

Article 14 :

Conformément à l’article 324-1-1 II. du Code du tourisme, une procédure de déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement est mise en place par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire d’Athis-Mons.

Article 15 :

Tout meublé de tourisme, qu’il constitue la résidence principale ou la résidence secondaire du locataire devra être déclaré et ce, dès la première nuitée de location.

Cette déclaration devra être faite par :

Article 16 :

Cette déclaration devra comporter :

  • Le Cerfa n°14004*04, en libre téléchargement sur internet (ou via la démarche en ligne guidée sur service-public.fr), à compléter et à signer,
  • Une pièce d’identité.

À réception et après traitement de cette déclaration, un numéro d’enregistrement sera transmis à des fins d’identifications.

Article 17 :

Ce numéro d’enregistrement devra obligatoirement être déclaré dans les annonces sur les plateformes de location temporaire.

Article 18 :

Le non-respect de la procédure de déclaration préalable avec attribution du numéro d’enregistrement expose le loueur à une amende d’un montant de 5000 euros.

Article 19 :

Le manquement à son obligation déclarative d’apposer le numéro d’enregistrement sur l’annonce de location temporaire expose le loueur à une amende d’un montant de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 20 :

La publication par une plateforme de location temporaire sans numéro d’enregistrement expose la plateforme à l’application d’une amende de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 21 :

La taxe de séjour est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune indépendamment des autres dispositifs juridiques cités dans ce règlement.

Article 22 :

La taxe de séjour incombe aux personnes non domiciliées dans la commune.

Article 23 :

Elle s’applique aux meublés de tourisme tous classement confondu.

Article 24 :

La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit.

Article 25 :

Sont exemptes de la taxe de séjour :

  • Les personnes mineures
  • Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune
  • Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire

Article 26 :

Le montant de la taxe de séjour est fixé par délibération du Conseil municipal.

Article 30 :

Les propriétaires qui perçoivent les loyers sans intermédiaire versent la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune.

Les propriétaires qui usent d’un intermédiaire de paiement (service de réservation, de location ou de mise en relation en vue de location d’hébergement) ont la responsabilité de s’assurer que les gestionnaires de la plateforme assurent le versement deux fois par an de la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune, selon les modalités fixées par la délibération susvisée du Conseil Municipal.

Article 31 :

Ne pas reverser le montant de la taxe de séjour due entraîne l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Article 32 :

Conformément à l’article L2333-34 III du CGCT, les propriétaires sont tenus de faire une déclaration à la commune quand ils reversent le produit de la taxe de séjour pour chaque hébergement loué sur la commune et pour chaque perception effectuée.

Cette déclaration doit comporter :

  • La date à laquelle débute le séjour
  • La date de la perception de la taxe
  • L’adresse de l’hébergement
  • Le nombre de personnes y ayant séjourné
  • Le nombre de nuitées constatées
  • Le prix de chaque nuitée réalisée lorsque le logement n’est pas classé
  • Le montant de la taxe perçue
  • Le numéro d’enregistrement de l’hébergement

Article 33 :

Le défaut de production dans les délais prévus de cette déclaration entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros sans être inférieure à 750 euros.

L’omission ou l’inexactitude constatées dans cette même déclaration entraine l’application d’une amende d’un montant de 150 euros par omission ou inexactitude sans être supérieure à 12 500 euros.

Article 33 :

Le propriétaire ou l’intermédiaire de paiement qui n’a pas perçu la taxe sur un loueur entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Télécharger

  • Formulaire de demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

    Télécharger

Contact


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES FOURNIES PAR SERVICE-PUBLIC.FR

Pour vous offrir une information complète et à jour sur vos démarches administratives, nous intégrons ci-dessous des contenus issus du site officiel Service-Public.fr. Ces informations, régulièrement mises à jour par l’administration centrale, viennent compléter celles spécifiques à la Mairie d’Athis-Mons, afin de répondre au mieux à vos besoins.

Rupture conventionnelle

Lorsque l’employeur et le salarié souhaitent rompre le  CDI  d’un commun accord, ils peuvent utiliser la rupture conventionnelle. Qui peut conclure une rupture conventionnelle ? Quelles sont les conditions et la procédure à respecter ? Quelles sont les indemnités dues au salarié ? Le salarié touche-t-il des indemnités de France Travail (anciennement Pôle emploi) après une rupture conventionnelle ? Nous faisons le point sur la règlementation.

Attention

Une assistante maternelle ne peut pas conclure de rupture conventionnelle avec l’employeur pour rompre le contrat de travail.

    La rupture conventionnelle est un mode de rupture particulier du contrat de travail d’un salarié en  CDI . Ce n’est ni un licenciement, ni une démission.

    L’employeur et le salarié conviennent d’un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail.

    La rupture conventionnelle ne peut pas être imposée par l’une ou l’autre des parties.

    Elle ne peut pas être conclue durant la période d’essai.

    Le dispositif de la rupture conventionnelle ne s’applique pas aux salariés en  CDD , en contrat de travail temporaire (intérim), ou en contrat d’apprentissage.

    À noter

    Le particulier employeur et le salarié peuvent convenir d’une rupture conventionnelle.

    Il n’existe aucun formalisme concernant la demande de rupture conventionnelle.

    La demande peut s’effectuer oralement (entrevue, contact téléphonique) ou par écrit (courrier, mail, etc.).

    Non. L’employeur comme le salarié n’ont pas l’obligation de répondre à une demande de rupture conventionnelle.

    Par exemple, l’employeur n’a pas l’obligation de répondre à une demande du salarié, même si cette dernière est faite plusieurs fois par lettre  RAR .

    Situations où la rupture conventionnelle est possible

    Il est possible de conclure une rupture conventionnelle dès lors que le consentement de chacun est libre et éclairé.

    Par exemple, une rupture conventionnelle peut être conclue pendant les périodes de suspension du contrat de travail suivantes :

    • Maladie

    • Accident du travail ou maladie professionnelle

    • Congé de maternité

    • Congé parental

    • Congé sabbatique

    Il est également possible de conclure une rupture conventionnelle lorsque l’entreprise rencontre des difficultés économiques. Dans ce cas, la rupture conventionnelle ne doit pas être utilisée pour contourner la procédure de licenciement économique (par exemple, absence de recherche de reclassement).

    Situations où la rupture conventionnelle n’est pas possible

    L’employeur et le salarié ne peuvent pas convenir d’une rupture conventionnelle si elle est prise dans l’un des cas suivants :

    • Conclusion dans des conditions frauduleuses ou en l’absence d’accord conclu entre le salarié et l’employeur (par exemple, si le salarié a subi des pressions ou des menaces pour signer la rupture conventionnelle)

    • Proposition dans le cadre d’un accord collectif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ou d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)

    • Proposition dans le cadre d’un accord collectif portant sur la rupture conventionnelle collective

    • Procédure de rupture conventionnelle individuelle visant à contourner les garanties prévues pour le salarié en matière de licenciement économique

    Oui. L’employeur et le salarié doivent se réunir à l’occasion d’au moins 1 entretien.

    La convention peut être signée lors de cet entretien. Aucun délai n’est imposé entre l’entretien et la signature de la convention de rupture.

    Le ou les entretiens permettent de définir les conditions de la rupture (date de fin de contrat, montant de l’indemnité versée par l’employeur).

    Ces conditions sont indispensables pour la rédaction de la convention de rupture.

    Aucun formalisme n’est imposé pour la convocation du salarié à cet entretien (ou ces entretiens) pour la conclusion d’une rupture conventionnelle.

    Il est préférable de faire un écrit afin d’avoir une preuve de l’invitation à négocier la rupture conventionnelle.

    Au cours de cet entretien (ou de ces entretiens), le salarié peut se faire assister.

    Si le salarié choisit de se faire assister, l’employeur peut alors lui-même se faire assister.

    La réglementation varie en fonction de la présence ou non de représentants du personnel :

    La convocation doit indiquer que le salarié peut se faire assister lors de l’entretien :

    • Soit par un autre salarié appartenant à l’entreprise

    • Soit par un conseiller extérieur appelé conseiller du salarié

    La lettre précise les coordonnées de la mairie et de l’inspection du travail compétente pour l’entreprise où le salarié peut trouver la liste des conseillers du salarié.

    Attention

    L’adresse de la mairie est celle du domicile du salarié s’il réside dans le même département que celui où est situé l’entreprise, sinon c’est celle de la mairie du lieu de travail.

    Le salarié qui choisit se faire assister doit en informer l’employeur avant la date prévue pour l’entretien (ou les entretiens).

    À noter

    Les nom, prénom et qualité de l’assistant doivent être indiqués dans le formulaire.

      La convocation doit préciser qu’il peut se faire assister lors de l’entretien par un salarié appartenant à l’entreprise (représentant du personnel ou non).

      Le salarié qui choisit se faire assister doit en informer l’employeur avant la date prévue pour l’entretien (ou les entretiens).

      À noter

      Les nom, prénom et qualité de l’assistant doivent être indiqués dans le formulaire.

          La réglementation varie selon que le salarié se fait assister ou non.

          La réglementation varie en fonction de l’effectif de l’entreprise :

          Lors de chaque entretien, si le salarié se fait assister, l’employeur peut se faire accompagner par l’une des personnes suivantes :

          • Personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise

          • Membre de son organisation syndicale d’employeurs

          • Autre employeur relevant de la même branche

          Si l’employeur décide de se faire assister durant un entretien, il doit en informer le salarié avant l’entretien (par écrit ou oralement).

            Lors de chaque entretien, si le salarié se fait assister, l’employeur peut se faire accompagner par une personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise.

            Si l’employeur décide de se faire assister durant un entretien, il doit en informer le salarié avant l’entretien (par écrit ou oralement).

                L’employeur ne peut pas être assisté si le salarié est seul lors de l’entretien.

                    À noter

                    Le salarié du particulier employeur ne peut pas être assisté.

                    Le particulier employeur ne peut également pas se faire assister.

                    La procédure est différente selon que le salarié est protégé ou non.

                    L’employeur ou le salarié remplit le formulaire sur le téléservice, il peut le télécharger et l’imprimer même s’il n’est pas entièrement complété.

                    Le formulaire peut servir lors du ou des entretiens.

                    Une fois complètement rempli, il doit être téléchargé, signé et daté de manière manuscrite par l’employeur et le salarié.

                    Si l’employeur ou le salarié n’est pas en mesure d’utiliser le téléservice, il renseigne le formulaire cerfa n°14598 de demande d’homologation de rupture conventionnelle.

                    Le formulaire doit préciser les conditions de la rupture :

                    • Date de la fin du délai de rétractation (droit de changer d’avis sur sa décision)

                    • Date de rupture du contrat de travail, fixée au plus tôt au lendemain du jour de l’homologation de la  DDETSPP 

                    • Montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle

                    À savoir

                    Ce formulaire peut être complété par des annexes, par exemple en ce qui concerne la clause de non-concurrence.

                    La convention de rupture conventionnelle concernant un salarié protégé est soumise non pas à homologation, mais à autorisation de l’inspecteur du travail.

                    Le téléservice TéléRC ne peut pas être utilisé.

                    Le  CSE  doit être consulté pour les salariés protégés suivants :

                    • Membres élus du  CSE 

                    • Représentants syndicaux au  CSE 

                    • Représentants de proximité

                    • Salariés investis de certains mandats particuliers

                    Une fois l’avis du  CSE  (favorable ou défavorable) obtenu, l’employeur et le salarié en  CDI  peuvent signer le formulaire de demande d’autorisation de rupture conventionnelle d’un salarié protégé.

                    À savoir

                    Le formulaire peut être complété par des annexes par exemple en ce qui concerne la clause de non-concurrence.

                    Oui. L’employeur et le salarié bénéficient d’un droit de rétractation (droit de changer d’avis sur sa décision) de 15 jours calendaires.

                    La partie qui se rétracte informe l’autre partie par lettre avec  RAR  ou par lettre remise en main propre contre décharge.

                    Elle n’est pas obligé de donner un motif de rétractation.

                    Le délai de rétractation débute le lendemain de la date de signature de la convention.

                    Lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche, un jour férié ou chômé, il est prolongé jusqu’au 1erjour ouvrable.

                    Un simulateur permet de déterminer la date de fin du délai de rétractation :

                  • Calculer le délai de rétractation possible pour une rupture conventionnelle
                  • À noter

                    La date de fin du délai de rétractation est inscrite sur la convention de rupture.

                    Non. Aucun « préavis » n’est prévu dans le cadre de la rupture conventionnelle.

                    L’employeur et le salarié doivent convenir d’une date de rupture du contrat dans le respect du délai de rétractation et du délai d’instruction de la demande d’homologation de rupture conventionnelle.

                    Le simulateur qui permet de déterminer la date de rétractation permet également de calculer la date minimale de fin de contrat.

                  • Calculer le délai de rétractation possible pour une rupture conventionnelle
                  • À noter

                    La date de fin du contrat est inscrite dans la convention de rupture conventionnelle.

                    En l’absence de rétractation dans le délai prévu, la convention de rupture doit être adressée à la  DDETSPP  pour obtenir son homologation.

                    La procédure d’homologation de la convention varie selon que le salarié est protégé ou non.

                    L’employeur ou le salarié adresse la demande d’homologation de la convention de rupture en utilisant le téléservice TéléRC.

                    Cette demande peut être adressée à partir du lendemain de la fin du délai de rétractation.

                    Lorsque l’employeur ou le salarié n’a pas été en mesure d’utiliser le téléservice, il en informe la  DDETSPP .

                    La demande d’homologation de rupture conventionnelle peut alors être effectuée exceptionnellement par le dépôt du formulaire cerfa n°14598 qui a été renseigné.

                    Ce formulaire est adressé, de préférence, par lettre avec  RAR  ou par lettre remise en main propre contre décharge à la  DDETSPP 

                    La  DDETSPP  a un délai de 15 jours ouvrables, à partir du lendemain de la réception de la demande, pour vérifier la validité de la convention.

                    Si le dernier jour de ce délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prolongé jusqu’au 1er jour ouvrable suivant.

                    Si la  DDETSPP  n’a pas répondu dans le délai de 15 jours, la convention est homologuée.

                    La  DDETSPP  doit indiquer les raisons du refus de l’homologation (par exemple non respect d’une étape de la procédure ou non respect du montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle).

                    La demande d’autorisation de rupture conventionnelle est adressée dès le lendemain de la fin du délai de rétractation.

                    Le procès-verbal de la réunion du  CSE  est adressé à l’inspecteur du travail avec cette demande.

                    Où s’adresser ?

                    Direction départementale en charge de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS ou DDETS-PP)

                     https://dreets.gouv.fr/ 

                    Rechercher les DDETS sur la carte interactive en cliquant sur le département souhaité.

                    L’inspecteur du travail doit s’assurer de la liberté de consentement des parties et de l’absence de lien entre la rupture conventionnelle et le mandat du salarié protégé.

                    En l’absence de réponse de l’inspecteur du travail dans un délai de 2 mois, la demande d’autorisation est considérée comme rejetée.

                    La rupture du contrat de travail ne peut intervenir que le lendemain du jour de l’autorisation donnée par l’inspecteur du travail.

                    À savoir

                    Tout recours doit être présenté dans les 2 mois suivant la décision de l’inspecteur du travail devant le ministre chargé du travail.

                    Le recours ne se fait pas au conseil de prud’hommes.

                      Pendant le délai d’homologation, le salarié continue à travailler normalement.

                      La date de fin de contrat n’est pas repoussée en cas de suspension du contrat de travail (par exemple : congés payés, arrêt maladie ou congé pour décès d’un proche).

                      Indemnité spécifique de rupture conventionnelle

                      Quelle que soit son ancienneté, le salarié dont la rupture conventionnelle est homologuée par la  DDETSPP  touche une indemnité spécifique de rupture conventionnelle.

                      L’indemnité ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement ou conventionnelle.

                      Le calcul de l’indemnité spécifique varie en fonction de l’ancienneté et de la rémunération du salarié.

                      Le montant de l’indemnité peut être estimé en utilisant le simulateur de calcul de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle :

                    • Calculer le montant de l’indemnité de rupture conventionnelle
                    • À noter

                      Il est possible de négocier un montant supérieur au montant de l’indemnité légale ou conventionnelle.

                      Autres indemnités

                      Le salarié a droit à l’ensemble des éléments de rémunération dus par l’employeur à la date de rupture du contrat de travail (salaire, primes,…).

                      Il touche une indemnité compensatrice de congés payés, s’il n’a pas pris tous les congés acquis à la date de rupture du contrat.

                      Tout recours concernant la convention, l’homologation ou le refus d’homologation de la rupture conventionnelle d’un salarié doit être présenté devant le conseil de prud’hommes .

                      Le recours doit avoir lieu dans les 12 mois à compter de la date d’homologation ou du refus d’homologation de la convention de rupture.

                      Le recours peut être présenté par l’employeur ou le salarié.

                      La rupture conventionnelle peut être annulée par le conseil de prud’hommes si le salarié établit qu’elle a été signée alors que son consentement n’était pas libre.

                      Par exemple :

                      • Rupture conventionnelle signée dans un contexte de harcèlement moral

                      • Employeur ayant exercé des pressions pour inciter le salarié à choisir une rupture conventionnelle

                      Lorsque la rupture conventionnelle est annulée par le conseil de prud’hommes, le salarié peut percevoir des indemnités prévues en cas de licenciement injustifié (sans cause réelle et sérieuse).

                      Attention

                      Les recours concernant les salariés protégés relèvent de la compétence du ministre du travail.

                    Ce contenu vous a-t-il été utile ?