Logement et habitat : Demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

Vous envisagez de louer votre logement pour des séjours de courte durée ? Avant de vous lancer, certaines démarches administratives sont indispensables. Déclaration préalable, obtention d’un numéro d’enregistrement ou autorisation de changement d’usage : découvrez toutes les étapes pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.

Publié le – Mis à jour le

Vous souhaitez proposer votre local d’habitation à la location de courte durée, pour une période inférieure à 120 jours par an ?

Une déclaration préalable auprès de la Mairie est indispensable en vue de l’attribution d’un numéro d’enregistrement.

Vous souhaitez transformer votre local d’habitation et pouvoir le proposer à la location de courte durée, pour une période supérieure à 120 jours par an ?

En plus de la déclaration préalable auprès de la Mairie, cette mise en location doit suivre une procédure règlementée dite de changement d’usage. Un nouveau règlement, applicable à compter du 1er janvier 2025, fixe les conditions d’autorisation de changement d’usage en meublés de tourisme. Désormais soumise à l’autorisation préalable de Monsieur le Maire, cette autorisation est le point de départ à la réalisation de votre projet.

Règlement relatif au changement d’usage des locaux d’habitation en meublés de tourisme, à la déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement

Constituent des locaux destinés à l’habitation toutes catégories de logements et leurs annexes, y compris les logements-foyers, logements de gardien, chambres de service, logements de fonction, logements inclus dans un bail commercial, locaux meublés donnés en location dans les conditions de l’article L. 632-1 ou dans le cadre d’un bail mobilité conclu dans les conditions prévues au titre Ier ter de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.

Le présent règlement ne s’applique pas aux chambres d’hôtes et aux chambres chez l’habitant.

Sont considérés comme meublés de tourisme, les villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offert à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Article 1er :

Conformément aux articles L. 631-7 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire de la commune d’Athis-Mons. Cette autorisation est délivrée par le Maire d’Athis-Mons selon les modalités définies par le présent règlement.

Article 2 :

Les autorisations de changement d’usage sont accordées en tenant compte des objectifs de maîtrise du développement des meublés de tourisme et de critères objectifs définis par le présent règlement.

Les autorisations sont accordées par la commune sous réserve du droit des tiers. En outre, les activités de meublés de tourisme ne doivent engendrer ni nuisance, ni danger pour le voisinage, ni conduire à aucun désordre pour le bâti.

Les règles s’appliquent de manière identique sur l’ensemble du territoire communal.

Article 3 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 4 :

L’autorisation de changement d’usage revêt un caractère temporaire. Elle est délivrée pour 3 ans, renouvelable 3 fois, soit 9 ans maximum.

Article 5 :

L’autorisation de changement d’usage est accordée à titre personnel et ne peut être cédée.

L’autorisation de changement d’usage pourra être délivrée pour 3 logements maximum appartenant au même propriétaire.

Article 6 :

Les autorisations ne sont pas subordonnées à une compensation.

Article 7 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 8 :

Le dépassement de la durée maximale de cent vingt jours de location d’une résidence principale entraine l’application d’une amende d’un montant de 10 000 euros et de l’interdiction de publier une offre de location de ladite location jusqu’à la fin de l’année en cours.

Article 9 :

Le non-respect par une plateforme de location temporaire de l’obligation de limiter à 120 jours par an la location d’un meublé de tourisme déclaré comme la résidence principale du propriétaire entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 10 :

Sont exclus de cette procédure de changement d’usage :

  • Les logements faisant l’objet d’un conventionnement public (logement social)
  • Les logements de fonction
  • Les logements de gardien
  • Les logements-foyers

Article 11 :

La commune se réserve le droit, à des fins de contrôle, d’obtenir la transmission par les plateformes d’un état récapitulatif du nombre de nuitées de location pour chaque local d’habitation pendant l’année en cours et l’année précédente. Cet état précise le nom du loueur, si le local constitue sa résidence principale ou secondaire, l’adresse précise du local.

Article 12 :

Le défaut de transmission par une plateforme de location temporaire d’un état récapitulatif des données demandées entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par annonce faisant l’objet du manquement.

Article 13 :

Le non-respect pour le loueur de la procédure de changement d’usage l’expose à l’application d’une amende d’un montant de 50 000 euros par local assortie, le cas échéant, de 1000 euros d’astreinte par jour et par m2 jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation (et retiré des plateformes de location temporaire).

Article 14 :

Conformément à l’article 324-1-1 II. du Code du tourisme, une procédure de déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement est mise en place par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire d’Athis-Mons.

Article 15 :

Tout meublé de tourisme, qu’il constitue la résidence principale ou la résidence secondaire du locataire devra être déclaré et ce, dès la première nuitée de location.

Cette déclaration devra être faite par :

Article 16 :

Cette déclaration devra comporter :

  • Le Cerfa n°14004*04, en libre téléchargement sur internet (ou via la démarche en ligne guidée sur service-public.fr), à compléter et à signer,
  • Une pièce d’identité.

À réception et après traitement de cette déclaration, un numéro d’enregistrement sera transmis à des fins d’identifications.

Article 17 :

Ce numéro d’enregistrement devra obligatoirement être déclaré dans les annonces sur les plateformes de location temporaire.

Article 18 :

Le non-respect de la procédure de déclaration préalable avec attribution du numéro d’enregistrement expose le loueur à une amende d’un montant de 5000 euros.

Article 19 :

Le manquement à son obligation déclarative d’apposer le numéro d’enregistrement sur l’annonce de location temporaire expose le loueur à une amende d’un montant de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 20 :

La publication par une plateforme de location temporaire sans numéro d’enregistrement expose la plateforme à l’application d’une amende de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 21 :

La taxe de séjour est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune indépendamment des autres dispositifs juridiques cités dans ce règlement.

Article 22 :

La taxe de séjour incombe aux personnes non domiciliées dans la commune.

Article 23 :

Elle s’applique aux meublés de tourisme tous classement confondu.

Article 24 :

La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit.

Article 25 :

Sont exemptes de la taxe de séjour :

  • Les personnes mineures
  • Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune
  • Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire

Article 26 :

Le montant de la taxe de séjour est fixé par délibération du Conseil municipal.

Article 30 :

Les propriétaires qui perçoivent les loyers sans intermédiaire versent la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune.

Les propriétaires qui usent d’un intermédiaire de paiement (service de réservation, de location ou de mise en relation en vue de location d’hébergement) ont la responsabilité de s’assurer que les gestionnaires de la plateforme assurent le versement deux fois par an de la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune, selon les modalités fixées par la délibération susvisée du Conseil Municipal.

Article 31 :

Ne pas reverser le montant de la taxe de séjour due entraîne l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Article 32 :

Conformément à l’article L2333-34 III du CGCT, les propriétaires sont tenus de faire une déclaration à la commune quand ils reversent le produit de la taxe de séjour pour chaque hébergement loué sur la commune et pour chaque perception effectuée.

Cette déclaration doit comporter :

  • La date à laquelle débute le séjour
  • La date de la perception de la taxe
  • L’adresse de l’hébergement
  • Le nombre de personnes y ayant séjourné
  • Le nombre de nuitées constatées
  • Le prix de chaque nuitée réalisée lorsque le logement n’est pas classé
  • Le montant de la taxe perçue
  • Le numéro d’enregistrement de l’hébergement

Article 33 :

Le défaut de production dans les délais prévus de cette déclaration entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros sans être inférieure à 750 euros.

L’omission ou l’inexactitude constatées dans cette même déclaration entraine l’application d’une amende d’un montant de 150 euros par omission ou inexactitude sans être supérieure à 12 500 euros.

Article 33 :

Le propriétaire ou l’intermédiaire de paiement qui n’a pas perçu la taxe sur un loueur entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

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  • Formulaire de demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES FOURNIES PAR SERVICE-PUBLIC.FR

Pour vous offrir une information complète et à jour sur vos démarches administratives, nous intégrons ci-dessous des contenus issus du site officiel Service-Public.fr. Ces informations, régulièrement mises à jour par l’administration centrale, viennent compléter celles spécifiques à la Mairie d’Athis-Mons, afin de répondre au mieux à vos besoins.

Charges à payer par le locataire (charges « locatives ou récupérables)

Les charges locatives (ou charges récupérables ) sont des dépenses dues par le locataire, mais initialement payées par le propriétaire (ou son réprésentant). Le propriétaire (ou son représentant) se fait rembourser ces dépenses par le locataire. Le mode de paiement de ces charges est différent, selon qu’il s’agit d’un bail d’habitation vide ou meublé.

Exemple
  • Charge récupérable : eau utilisée par la personne assurant le nettoyage des parties communes de l’immeuble

  • Charge non récupérable : électricité utilisée par le locataire dans le logement (chaque locataire doit souscrire un abonnement auprès d’une entreprise distributrice)

Location immobilière : obligations du locataire

    Employé d’immeuble (non logé sur place) ou gardien/concierge (habitant sur place)

    Le salaire versé à l’employé d’immeuble, et les charges sociales et fiscales qui y sont liées, sont récupérables en totalité (à 100 %) par le propriétaire.

    Mais certaines dépenses ne font pas partie des charges récupérables :

    • Salaire en nature

    • Intéressement et la participation aux bénéfices de l’entreprise

    • Indemnités et primes de départ à la retraite

    • Indemnités de licenciement

    • Cotisation à une mutuelle prise en charge par l’employeur ou par le comité d’entreprise

    • Participation de l’employeur au comité d’entreprise

    • Participation de l’employeur à l’effort de construction

    • Cotisation à la médecine du travail

      Le salaire versé au gardien et les charges sociales et fiscales qui y sont liées sont récupérables par le propriétaire à :

      • 75 % de leur montant, si le gardien assure le nettoyage des parties communes et sort les containers de poubelles,

      • 40 % de leur montant, s’il n’assure que l’une ou l’autre des ces 2 tâches.

      Toutefois, certaines dépenses ne font pas partie des charges récupérables :

      • Salaire en nature

      • Intéressement et participation aux bénéfices de l’entreprise

      • Indemnités et primes de départ à la retraite

      • Indemnités de licenciement

      • Cotisation à une mutuelle prise en charge par l’employeur ou par le comité d’entreprise

      • Participation de l’employeur au comité d’entreprise

      • Participation de l’employeur à l’effort de construction

      • Cotisation à la médecine du travail

        Ascenseurs et monte-charge

        Certaines dépenses concernant l’ascenseur peuvent être répercutées sur le locataire. Notamment :

        • Électricité

        • Exploitation de l’appareil (visite périodique, nettoyage, examen semestriel des câbles, tenue d’un dossier par l’entreprise d’entretien mentionnant les visites techniques, incidents)

        • Fourniture de produits ou petits matériel d’entretien (chiffons, graisses et huiles nécessaires, lampes d’éclairage de la cabine)

        • Menues réparations de la cabine (changement boutons d’envoi, paumelles de portes), des paliers (ferme portes mécaniques, électriques ou pneumatiques) et des fusibles

        À savoir

        Le contrôle technique à réaliser tous les 5 ans n’est pas une charge récupérable par le propriétaire.

        Eau froide, eau chaude et chauffage collectif

        Certaines dépenses concernant l’eau et le chauffage sont récupérables sur le locataire, notamment :

        • Eau froide et chaude de l’ensemble des occupants

        • Eau nécessaire à l’entretien courant des parties communes, y compris la station d’épuration

        • Eau nécessaire à l’entretien courant des espaces extérieurs

        • Produits nécessaires à l’exploitation, à l’entretien et au traitement de l’eau

        • Fourniture d’énergie quelle que soit sa nature

        • Exploitation des compteurs généraux et individuels et à l’entretien des épurateurs de fumée

        • Réparation des fuites sur joints

        Installations individuelles

        Concernant les installations individuelles, les dépenses restant à la charge du locataire concernent notamment les éléments suivants :

        • Chauffage et production d’eau chaude

        • Distribution d’eau dans les parties privatives (contrôle des raccordements, réglage de débit et températures, dépannage, remplacement des joints cloches des chasses d’eau)

        Parties communes intérieures

        Les dépenses restant à la charge du locataire dans les parties communes de l’immeuble concernent notamment celles concernant les éléments suivants :

        • Électricité

        • Fourniture de produits d’entretien (balais et sacs nécessaires à l’élimination des déchets) et de produits de désinsectisation et désinfection

        • Entretien de la minuterie, des tapis, des vide-ordures

        • Réparation des appareils d’entretien de propreté tels que l’aspirateur

        • Frais de personnel d’entretien

        Espaces extérieurs

        Pour les espaces extérieurs, certaines dépenses sont à la charge du locataire, notamment les dépenses d’exploitation et d’entretien des éléments suivants :

        • Voies de circulation

        • Aires de stationnement

        • Abords des espaces verts

        • Équipements de jeux pour enfants

        Taxes et redevances

        Les dépenses restant à la charge du locataire sont notamment les suivantes :

        Attention

        dans le cas d’un logement social (exemple : HLM), cette liste peut être complétée par ce que prévoit un accord collectif.

        Le paiement des charges se fait par provisions (avances régulières de même montant), avec une régularisation annuelle.

        Le montant des charges locatives récupérées par le propriétaire (ou son représentant) doit être justifié.

        Provisions et justificatifs

        Le propriétaire (ou son représentant) fixe le montant des provisions pour charges mensuelles, en se fondant sur le budget prévisionnel et les résultats antérieurs arrêtés lors de la précédente régularisation de charges.

        À savoir

        Dans un immeuble doté de dispositifs d’individualisation des frais télé-relevables de chauffage, de refroidissement ou d’eau chaude sanitaire, le propriétaire (ou l’agence immobilière) doit transmettre chaque mois au locataire les informations sur la consommation de chaleur, de froid ou d’eau chaude sanitaire.

        Régularisation annuelle et justificatifs

        Les charges doivent être régularisées au moins 1 fois par an en comparant :

        • Le total des provisions déjà demandées par le propriétaire (ou son représentant)

        • Et les dépenses effectives engagées par le propriétaire pendant l’année

        À savoir

        Dans un immeuble, lorsque le contrat de fourniture d’eau n’est pas individualisé, le propriétaire (ou son représentant) doit transmettre, 1 fois par an, la facture d’eau et les informations sur la qualité de l’eau que lui a communiqué la commune ou l’ EPCI  compétent (le syndic, lorsque le logement est dans un immeuble en copropriété.

        Si les provisions sont supérieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) doit reverser le trop-perçu.

        Si les provisions sont inférieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) demande un complément.

        Un mois avant la régularisation annuelle, le propriétaire (ou son représentant) doit communiquer les informations suivantes :

        • Le décompte des charges locatives par nature de charges (électricité, eau chaude, eau froide, ascenseur…)

        • Le mode de répartition des charges entre les logements. Et, si nécessaire, une note d’information sur le mode de calcul des charges de chauffage et de production d’eau chaude collective.

        Sur demande du locataire, le propriétaire (ou son représentant) doit lui transmettre le récapitulatif des charges du logement, par mail ou par courrier.

        Durant les 6 mois suivant l’envoi du décompte, le propriétaire (ou son représentant) doit tenir à la disposition du locataire l’ensemble des pièces justificatives.

        Régularisation tardive

        Le propriétaire (ou son représentant) peut réclamer pendant 3 ans le paiement des charges ou des loyers, y compris après le départ définitif du locataire du logement. Par exemple, des charges datant de juillet 2023 peuvent être réclamées par le propriétaire jusqu’en juillet 2026.

        À savoir

        Ce délai s’applique aussi au locataire qui a payé trop de charges et veut se faire rembourser le trop-versé.

        La régularisation tardive des charges est possible quelle qu’en soit la cause :

        • Oubli

        • Ignorance

        • Négligence

        Mais le juge des contentieux de la protection peut refuser un rappel de charges tardif s’il considère que ce rappel est déloyal, brutal et consécutif d’une faute du propriétaire (ou de son représentant) dans l’exécution du bail (par exemple, lorsque le locataire a demandé la régularisation des charges et que le propriétaire ne lui a pas répondu).

        Lorsque la régularisation des charges n’a pas été faite avant la fin de l’année civile suivant l’année de leur exigibilité, le locataire peut exiger un paiement échelonné sur 12 mois.

        Pour cela, il doit envoyer une lettre au propriétaire (ou à son représentant) par courrier recommandé avec accusé de réception. Il peut utiliser le modèle de lettre suivant :

      • Lettre pour demander un délai pour payer un rappel de charges locatives important

        Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

        Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

        À savoir

        Si le propriétaire (ou l’agence immobilière) n’a pas révisé le loyer à la date prévue par le bail, il peut uniquement le faire dans l’année qui suit.

        Employé d’immeuble (non logé sur place) ou gardien/concierge (habitant sur place)

        Le salaire versé à l’employé d’immeuble, et les charges sociales et fiscales qui y sont liées, sont récupérables en totalité (à 100 %) par le propriétaire.

        Mais certaines dépenses ne font pas partie des charges récupérables :

        • Salaire en nature

        • Intéressement et la participation aux bénéfices de l’entreprise

        • Indemnités et primes de départ à la retraite

        • Indemnités de licenciement

        • Cotisation à une mutuelle prise en charge par l’employeur ou par le comité d’entreprise

        • Participation de l’employeur au comité d’entreprise

        • Participation de l’employeur à l’effort de construction

        • Cotisation à la médecine du travail

          Le salaire versé au gardien et les charges sociales et fiscales qui y sont liées sont récupérables par le propriétaire à :

          • 75 % de leur montant, si le gardien assure le nettoyage des parties communes et sort les containers de poubelles,

          • 40 % de leur montant, s’il n’assure que l’une ou l’autre des ces 2 tâches.

          Toutefois, certaines dépenses ne font pas partie des charges récupérables :

          • Salaire en nature

          • Intéressement et participation aux bénéfices de l’entreprise

          • Indemnités et primes de départ à la retraite

          • Indemnités de licenciement

          • Cotisation à une mutuelle prise en charge par l’employeur ou par le comité d’entreprise

          • Participation de l’employeur au comité d’entreprise

          • Participation de l’employeur à l’effort de construction

          • Cotisation à la médecine du travail

            Ascenseurs et monte-charge

            Certaines dépenses concernant l’ascenseur peuvent être répercutées sur le locataire. Notamment :

            • Électricité

            • Exploitation de l’appareil (visite périodique, nettoyage, examen semestriel des câbles, tenue d’un dossier par l’entreprise d’entretien mentionnant les visites techniques, incidents)

            • Fourniture de produits ou petits matériel d’entretien (chiffons, graisses et huiles nécessaires, lampes d’éclairage de la cabine)

            • Menues réparations de la cabine (changement boutons d’envoi, paumelles de portes), des paliers (ferme portes mécaniques, électriques ou pneumatiques) et des fusibles

            À savoir

            Le contrôle technique à réaliser tous les 5 ans n’est pas une charge récupérable par le propriétaire.

            Eau froide, eau chaude et chauffage collectif

            Certaines dépenses concernant l’eau et le chauffage sont récupérables sur le locataire, notamment :

            • Eau froide et chaude de l’ensemble des occupants

            • Eau nécessaire à l’entretien courant des parties communes, y compris la station d’épuration

            • Eau nécessaire à l’entretien courant des espaces extérieurs

            • Produits nécessaires à l’exploitation, à l’entretien et au traitement de l’eau

            • Fourniture d’énergie quelle que soit sa nature

            • Exploitation des compteurs généraux et individuels et à l’entretien des épurateurs de fumée

            • Réparation des fuites sur joints

            Installations individuelles

            Concernant les installations individuelles, les dépenses restant à la charge du locataire concernent notamment les éléments suivants :

            • Chauffage et production d’eau chaude

            • Distribution d’eau dans les parties privatives (contrôle des raccordements, réglage de débit et températures, dépannage, remplacement des joints cloches des chasses d’eau)

            Parties communes intérieures

            Les dépenses restant à la charge du locataire dans les parties communes de l’immeuble concernent notamment celles concernant les éléments suivants :

            • Électricité

            • Fourniture de produits d’entretien (balais et sacs nécessaires à l’élimination des déchets) et de produits de désinsectisation et désinfection

            • Entretien de la minuterie, des tapis, des vide-ordures

            • Réparation des appareils d’entretien de propreté tels que l’aspirateur

            • Frais de personnel d’entretien

            Espaces extérieurs

            Pour les espaces extérieurs, certaines dépenses sont à la charge du locataire, notamment les dépenses d’exploitation et d’entretien des éléments suivants :

            • Voies de circulation

            • Aires de stationnement

            • Abords des espaces verts

            • Équipements de jeux pour enfants

            Taxes et redevances

            Les dépenses restant à la charge du locataire sont notamment les suivantes :

            Le type de bail détermine en partie le mode de paiement des charges récupérables :

            Dans le cas d’un bail mobilité, les charges locatives sont payées au propriétaire sous la forme d’un forfait versé simultanément au loyer.

              Le montant du forfait doit être inscrit dans le bail. Il ne doit pas être disproportionné par rapport au montant de charges appliqué au précédent locataire.

              Le forfait ne doit pas s’accompagner d’un complément à verser ou d’une régularisation ultérieure.

              Le fofait doit être payé en même temps que le loyer. La périodicité du paiement est indiquée dans le bail.

              Le montant du forfait peut être révisé chaque année aux mêmes conditions que le loyer.

                Le montant des charges locatives récupérées par le propriétaire (ou son représentant) doit être justifié.

                Provisions et justificatifs

                Le propriétaire (ou son représentant) fixe le montant des provisions pour charges mensuelles, en se fondant sur le budget prévisionnel et les résultats antérieurs arrêtés lors de la précédente régularisation de charges.

                À savoir

                Dans un immeuble doté de dispositifs d’individualisation des frais télé-relevables de chauffage, de refroidissement ou d’eau chaude sanitaire, le propriétaire (ou l’agence immobilière) doit transmettre chaque mois au locataire les informations sur la consommation de chaleur, de froid ou d’eau chaude sanitaire.

                Régularisation annuelle et justificatifs

                Les charges doivent être régularisées au moins 1 fois par an en comparant :

                • Le total des provisions déjà demandées par le propriétaire (ou son représentant)

                • Et les dépenses effectives engagées par le propriétaire pendant l’année

                À savoir

                Dans un immeuble, lorsque le contrat de fourniture d’eau n’est pas individualisé, le propriétaire (ou son représentant) doit transmettre, 1 fois par an, la facture d’eau et les informations sur la qualité de l’eau que lui a communiqué la commune ou l’ EPCI  compétent (le syndic, lorsque le logement est dans un immeuble en copropriété.

                Si les provisions sont supérieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) doit reverser le trop-perçu.

                Si les provisions sont inférieures aux dépenses réelles, le propriétaire (ou son représentant) demande un complément.

                Un mois avant la régularisation annuelle, le propriétaire (ou son représentant) doit communiquer les informations suivantes :

                • Le décompte des charges locatives par nature de charges (électricité, eau chaude, eau froide, ascenseur…)

                • Le mode de répartition des charges entre les logements. Et, si nécessaire, une note d’information sur le mode de calcul des charges de chauffage et de production d’eau chaude collective.

                Sur demande du locataire, le propriétaire (ou son représentant) doit lui transmettre le récapitulatif des charges du logement, par mail ou par courrier.

                Durant les 6 mois suivant l’envoi du décompte, le propriétaire (ou son représentant) doit tenir à la disposition du locataire l’ensemble des pièces justificatives.

                Régularisation tardive

                Le propriétaire (ou son représentant) peut réclamer pendant 3 ans le paiement des charges ou des loyers, y compris après le départ définitif du locataire du logement. Par exemple, des charges datant de juillet 2023 peuvent être réclamées par le propriétaire jusqu’en juillet 2026.

                À savoir

                Ce délai s’applique aussi au locataire qui a payé trop de charges et veut se faire rembourser le trop-versé.

                La régularisation tardive des charges est possible quelle qu’en soit la cause :

                • Oubli

                • Ignorance

                • Négligence

                Mais le juge des contentieux de la protection peut refuser un rappel de charges tardif s’il considère que ce rappel est déloyal, brutal et consécutif d’une faute du propriétaire (ou de son représentant) dans l’exécution du bail (par exemple, lorsque le locataire a demandé la régularisation des charges et que le propriétaire ne lui a pas répondu).

                Lorsque la régularisation des charges n’a pas été faite avant la fin de l’année civile suivant l’année de leur exigibilité, le locataire peut exiger un paiement échelonné sur 12 mois.

                Pour cela, il doit envoyer une lettre au propriétaire (ou à son représentant) par courrier recommandé avec accusé de réception. Il peut utiliser le modèle de lettre suivant :

                  En cas de difficultés à payer ses charges, le locataire peut demander au propriétaire des délais de paiement. Si le locataire et le propriétaire ont du mal à se parler, il est possible de faire appel (gratuitement) à un conciliateur de justice pour qu’il les aide à trouver ensemble la meilleure solution.

                  Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû.

                  Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2024 peut être réclamée jusqu’en juillet 2027.

                  À savoir

                  Si le propriétaire (ou l’agence immobilière) n’a pas révisé le loyer à la date prévue par le bail, il peut uniquement le faire dans l’année qui suit.

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