Logement et habitat : Demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

Vous envisagez de louer votre logement pour des séjours de courte durée ? Avant de vous lancer, certaines démarches administratives sont indispensables. Déclaration préalable, obtention d’un numéro d’enregistrement ou autorisation de changement d’usage : découvrez toutes les étapes pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.

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Vous souhaitez proposer votre local d’habitation à la location de courte durée, pour une période inférieure à 120 jours par an ?

Une déclaration préalable auprès de la Mairie est indispensable en vue de l’attribution d’un numéro d’enregistrement.

Vous souhaitez transformer votre local d’habitation et pouvoir le proposer à la location de courte durée, pour une période supérieure à 120 jours par an ?

En plus de la déclaration préalable auprès de la Mairie, cette mise en location doit suivre une procédure règlementée dite de changement d’usage. Un nouveau règlement, applicable à compter du 1er janvier 2025, fixe les conditions d’autorisation de changement d’usage en meublés de tourisme. Désormais soumise à l’autorisation préalable de Monsieur le Maire, cette autorisation est le point de départ à la réalisation de votre projet.

Règlement relatif au changement d’usage des locaux d’habitation en meublés de tourisme, à la déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement

Constituent des locaux destinés à l’habitation toutes catégories de logements et leurs annexes, y compris les logements-foyers, logements de gardien, chambres de service, logements de fonction, logements inclus dans un bail commercial, locaux meublés donnés en location dans les conditions de l’article L. 632-1 ou dans le cadre d’un bail mobilité conclu dans les conditions prévues au titre Ier ter de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986.

Le présent règlement ne s’applique pas aux chambres d’hôtes et aux chambres chez l’habitant.

Sont considérés comme meublés de tourisme, les villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offert à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois.

Article 1er :

Conformément aux articles L. 631-7 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire de la commune d’Athis-Mons. Cette autorisation est délivrée par le Maire d’Athis-Mons selon les modalités définies par le présent règlement.

Article 2 :

Les autorisations de changement d’usage sont accordées en tenant compte des objectifs de maîtrise du développement des meublés de tourisme et de critères objectifs définis par le présent règlement.

Les autorisations sont accordées par la commune sous réserve du droit des tiers. En outre, les activités de meublés de tourisme ne doivent engendrer ni nuisance, ni danger pour le voisinage, ni conduire à aucun désordre pour le bâti.

Les règles s’appliquent de manière identique sur l’ensemble du territoire communal.

Article 3 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 4 :

L’autorisation de changement d’usage revêt un caractère temporaire. Elle est délivrée pour 3 ans, renouvelable 3 fois, soit 9 ans maximum.

Article 5 :

L’autorisation de changement d’usage est accordée à titre personnel et ne peut être cédée.

L’autorisation de changement d’usage pourra être délivrée pour 3 logements maximum appartenant au même propriétaire.

Article 6 :

Les autorisations ne sont pas subordonnées à une compensation.

Article 7 :

L’autorisation de changement d’usage concerne les locaux d’habitation constituant la résidence secondaire du demandeur, c’est-à-dire l’habitation occupée à titre occasionnel dont la location excède cent vingt jours par an à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Les résidences principales correspondant à l’habitation occupée de façon habituelle dont la location ne peut excéder cent vingt jours par an sont exonérées de l’obligation d’une autorisation de changement d’usage pour mettre à la location de courte durée à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile.

Article 8 :

Le dépassement de la durée maximale de cent vingt jours de location d’une résidence principale entraine l’application d’une amende d’un montant de 10 000 euros et de l’interdiction de publier une offre de location de ladite location jusqu’à la fin de l’année en cours.

Article 9 :

Le non-respect par une plateforme de location temporaire de l’obligation de limiter à 120 jours par an la location d’un meublé de tourisme déclaré comme la résidence principale du propriétaire entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 10 :

Sont exclus de cette procédure de changement d’usage :

  • Les logements faisant l’objet d’un conventionnement public (logement social)
  • Les logements de fonction
  • Les logements de gardien
  • Les logements-foyers

Article 11 :

La commune se réserve le droit, à des fins de contrôle, d’obtenir la transmission par les plateformes d’un état récapitulatif du nombre de nuitées de location pour chaque local d’habitation pendant l’année en cours et l’année précédente. Cet état précise le nom du loueur, si le local constitue sa résidence principale ou secondaire, l’adresse précise du local.

Article 12 :

Le défaut de transmission par une plateforme de location temporaire d’un état récapitulatif des données demandées entraine l’application d’une amende de 50 000 euros par annonce faisant l’objet du manquement.

Article 13 :

Le non-respect pour le loueur de la procédure de changement d’usage l’expose à l’application d’une amende d’un montant de 50 000 euros par local assortie, le cas échéant, de 1000 euros d’astreinte par jour et par m2 jusqu’à ce que le local soit rendu à son usage d’habitation (et retiré des plateformes de location temporaire).

Article 14 :

Conformément à l’article 324-1-1 II. du Code du tourisme, une procédure de déclaration préalable avec attribution d’un numéro d’enregistrement est mise en place par application de ce présent règlement sur l’ensemble du territoire d’Athis-Mons.

Article 15 :

Tout meublé de tourisme, qu’il constitue la résidence principale ou la résidence secondaire du locataire devra être déclaré et ce, dès la première nuitée de location.

Cette déclaration devra être faite par :

Article 16 :

Cette déclaration devra comporter :

  • Le Cerfa n°14004*04, en libre téléchargement sur internet (ou via la démarche en ligne guidée sur service-public.fr), à compléter et à signer,
  • Une pièce d’identité.

À réception et après traitement de cette déclaration, un numéro d’enregistrement sera transmis à des fins d’identifications.

Article 17 :

Ce numéro d’enregistrement devra obligatoirement être déclaré dans les annonces sur les plateformes de location temporaire.

Article 18 :

Le non-respect de la procédure de déclaration préalable avec attribution du numéro d’enregistrement expose le loueur à une amende d’un montant de 5000 euros.

Article 19 :

Le manquement à son obligation déclarative d’apposer le numéro d’enregistrement sur l’annonce de location temporaire expose le loueur à une amende d’un montant de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 20 :

La publication par une plateforme de location temporaire sans numéro d’enregistrement expose la plateforme à l’application d’une amende de 12 500 euros par meublé faisant l’objet du manquement.

Article 21 :

La taxe de séjour est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune indépendamment des autres dispositifs juridiques cités dans ce règlement.

Article 22 :

La taxe de séjour incombe aux personnes non domiciliées dans la commune.

Article 23 :

Elle s’applique aux meublés de tourisme tous classement confondu.

Article 24 :

La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit.

Article 25 :

Sont exemptes de la taxe de séjour :

  • Les personnes mineures
  • Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune
  • Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire

Article 26 :

Le montant de la taxe de séjour est fixé par délibération du Conseil municipal.

Article 30 :

Les propriétaires qui perçoivent les loyers sans intermédiaire versent la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune.

Les propriétaires qui usent d’un intermédiaire de paiement (service de réservation, de location ou de mise en relation en vue de location d’hébergement) ont la responsabilité de s’assurer que les gestionnaires de la plateforme assurent le versement deux fois par an de la taxe de séjour au comptable public assignataire de la commune, selon les modalités fixées par la délibération susvisée du Conseil Municipal.

Article 31 :

Ne pas reverser le montant de la taxe de séjour due entraîne l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

Article 32 :

Conformément à l’article L2333-34 III du CGCT, les propriétaires sont tenus de faire une déclaration à la commune quand ils reversent le produit de la taxe de séjour pour chaque hébergement loué sur la commune et pour chaque perception effectuée.

Cette déclaration doit comporter :

  • La date à laquelle débute le séjour
  • La date de la perception de la taxe
  • L’adresse de l’hébergement
  • Le nombre de personnes y ayant séjourné
  • Le nombre de nuitées constatées
  • Le prix de chaque nuitée réalisée lorsque le logement n’est pas classé
  • Le montant de la taxe perçue
  • Le numéro d’enregistrement de l’hébergement

Article 33 :

Le défaut de production dans les délais prévus de cette déclaration entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros sans être inférieure à 750 euros.

L’omission ou l’inexactitude constatées dans cette même déclaration entraine l’application d’une amende d’un montant de 150 euros par omission ou inexactitude sans être supérieure à 12 500 euros.

Article 33 :

Le propriétaire ou l’intermédiaire de paiement qui n’a pas perçu la taxe sur un loueur entraine l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 2500 euros sans être inférieure à 750 euros.

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  • Formulaire de demande de changement d’usage d’un local d’habitation à un usage locatif de courte durée

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES FOURNIES PAR SERVICE-PUBLIC.FR

Pour vous offrir une information complète et à jour sur vos démarches administratives, nous intégrons ci-dessous des contenus issus du site officiel Service-Public.fr. Ces informations, régulièrement mises à jour par l’administration centrale, viennent compléter celles spécifiques à la Mairie d’Athis-Mons, afin de répondre au mieux à vos besoins.

Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) pour les entreprises

La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) est due par l’entreprise propriétaire ou usufruitière d’un terrain, au 1er janvier de l’année d’imposition. Il existe des exonérations permanentes et temporaires.

    La taxe foncière est due sur les propriétés non bâties de toute nature situées en France.

    Chaque année au 1er janvier, l’imposition est établie au nom du propriétaire ou de celui qui a la propriété utile (usufruitier) dans la commune où est situé le bien.

    À noter

    La taxe foncière est due même si les terrains imposables ne rapportent aucun revenu à leur propriétaire ou s’ils sont en friche.

    La taxe foncière est notamment due pour les terrains suivants :

    • Terrains à bâtir et terrains non constructibles

    • Immeubles impropres à toute utilisation (ex : immeuble délabré et en ruine)

    • Terrains occupés par des chemins de fer ou tramways présentant un caractère d’utilité publique

    • Terrains occupés par des carrières ne faisant pas l’objet d’une exploitation à caractère industriel ou commercial

    • Terrains occupés par des mines ou des tourbières

    • Terrains occupés par des étangs, des salines ou marais salants

    • Terrains nus affectés à une exploitation agricole (terres, pâtures, bois, etc.)

    • Terrains occupés par des serres affectées à une exploitation agricole, même si la culture s’effectue, non pas en pleine terre, mais dans des bacs, cadres ou pots isolés du terrain

    • Terrains non cultivés affectés à la pratique du golf (green, fairway, rough et practices en plein air), à condition que l’aménagement de ces terrains ne nécessite pas la construction d’ouvrages en maçonnerie présentant le caractère de véritables constructions (ex : étangs artificiels, buttes, ponts de bois).

    Exemple

    Les installations suivantes présentent le caractère de véritables constructions et sont, à l’inverse, imposables à la : practices en salle, club houses, vestiaires, garages à chariots, pro-shops, restaurants, hôtels, bâtiments des services d’entretien, logements de fonction des gardiens, parkings, etc.

    Certaines propriétés sont exonérées de taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB). Ces exonérations peuvent être permanentes ou temporaires.

    Exonérations permanentes de taxe foncière

    Les propriétés suivantes sont exonérées de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) de manière permanente :

    • Terres agricoles classées dans l’une des catégories « terres, prés, pâturages, vergers, vignes, bois et landes, lacs, étangs et jardins ». L’exonération est fixée à 20 % de la taxe en métropole, 80 % dans les DOM et 100 % en Corse.

    • Terrains appartenant à certaines associations (ex : associations de mutilés de guerre ou du travail, associations syndicales de propriétaires, organismes de jardins familiaux)

    • Sols et terrains passibles de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)

    La commune peut exonérer à titre permanent les terrains plantés en oliviers, agricoles ou non. Pour bénéficier de cette exonération intégrale, le propriétaire doit souscrire, avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’exonération est applicable, une déclaration no 6707-SD au service des impôts, assortie des justificatifs nécessaires (liste des parcelles concernées, factures mentionnant l’achat de plants d’oliviers, etc.).

    Abandon de propriétés à la commune

    Les propriétaires de terres vaines et vagues, landes, bruyères et terrains habituellement inondés ou dévastés par les eaux peuvent échapper à l’imposition à laquelle ces terrains sont soumis s’ils renoncent à ces propriétés au profit de la commune dans laquelle ils sont situés.

    La déclaration détaillée de l’abandon est faite par écrit, à la mairie de la commune, par le propriétaire ou par un fondé de pouvoir. La taxe est alors supportée par la commune pour les rôles postérieurs à l’abandon.

    Où s’adresser ?

     Mairie 

    Exonérations temporaires de taxe foncière

    Parmi les exonérations temporaires, certaines s’appliquent de plein droit (dans tous les cas) alors que d’autres sont accordées uniquement sur délibération de la commune.

    Exonérations temporaires de plein droit

    Les terrains ensemencés, plantés ou replantés en bois sont exonérés temporairement, de la manière suivante :

    • 10 ans pour les peupleraies

    • 30 ans pour les résineux

    • 50 ans pour les feuillus et les bois autres que les bois résineux

    • 50 ans pour les feuillus et autres bois, les terrains boisés en nature de futaies ou de taillis sous futaies, autres que les peupleraies, qui ont fait l’objet d’une régénération naturelle. Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit adresser au service des impôts, avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’application de l’exonération est demandée, une déclaration n° 6707-SD indiquant la liste des parcelles concernées. Cette déclaration doit être accompagnée du certificat attestant de la réussite de l’opération de régénération naturelle.

    • 15 ans renouvelables (à hauteur de 25 % de la taxe) pour les terrains boisés présentant un état de futaie irrégulière en équilibre de régénération. Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit adresser avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’application ou le renouvellement de l’exonération est demandé, une déclaration n° 6707-SD au service des impôts indiquant la liste des parcelles concernées. Cette déclaration doit être accompagnée d’un certificat de moins de 1 an, attestant de l’état d’équilibre de régénération de la futaie irrégulière.

    Cette exonération est réservée aux plantations réalisées spécialement en vue de la production de bois.

    À noter

    Les terrains ensemencés, plantés ou replantés en bois avant le 1er janvier 2002 sont exonérés pendant 30 ans à compter du semis, de la plantation ou de la replantation.

    De plus, d’autres exonérations temporaires s’appliquent de plein droit aux propriétés suivantes :

    • Terrains nouvellement plantés en arbres truffiers (exonérés intégralement pendant 50 ans à compter du semis, de la plantation ou de la replantation)

    • Terrains situés en zone humide (exonérés pendant 5 ans renouvelables, à hauteur de 50 % de la taxe ou 100 % dans certaines zones naturelles). Les terrains doivent figurer sur une liste arrêtée par le maire et le propriétaire doit souscrire un  engagement de gestion  pour 5 ans, portant notamment sur la préservation de l’avifaune et le non-retournement des parcelles.

    • Terrains situés dans un site  Natura 2000  (exonérés intégralement pendant 5 ans renouvelables). Les terrains doivent figurer sur une liste arrêtée par le président du conseil régional et le propriétaire doit souscrire un engagement de gestion ( contrat ou charte Natura 2000 ) pour 5 ans.

    Exonérations temporaires sur délibération de la commune

    Enfin, certaines propriétés peuvent être exonérées temporairement, uniquement après délibération de la commune :

    • Terrains nouvellement plantés en noyers (exonérés intégralement jusqu’à 8 ans)

    • Terrains agricoles exploités selon le mode de production biologique (exonérés intégralement pendant 5 ans). Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit adresser au service des impôts, avant le 1er janvier de chaque année, la liste des parcelles concernées accompagnée du document justificatif annuel délivré par l’organisme certificateur agréé.

    • Vergers, vignes, cultures fruitières d’arbres et d’arbustes (exonérés intégralement jusqu’à 8 ans)

    • Bois et forêts situés en Guyane (exonérés intégralement jusqu’à 8 ans).

    La durée de l’exonération est fixée par la commune lors de la délibération.

    Dans certains cas, le propriétaire (ou usufruitier) doit réaliser une déclaration adressée à l’administration fiscale. À défaut, il s’expose à des sanctions.

    Obligation déclarative

    Le propriétaire doit réaliser une déclaration en cas de changement de consistance ou d’affectation du terrain, c’est-à-dire dans l’un des cas suivants :

    • Lorsque, à la suite de travaux ou de phénomènes naturels, le terrain subit un accroissement de superficie (ex : atterrissements dans les cours d’eau et endigage) ou une perte de superficie (ex : érosion, avulsion, envahissement par les eaux)

    • Lorsque le terrain devient soumis à la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB), alors qu’il en était auparavant exonéré à titre permanent (ex : terrain militaire désaffecté et cédé à des particuliers, voie publique déclassée)

    • Lorsque le terrain devient soumis à la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB), parce qu’il a cessé d’être soumis à la taxe foncière sur les propriétés bâties (ex : ancien sol de construction remis en culture, terrain cessant d’être affecté à un usage commercial ou industriel)

    • Lorsqu’une parcelle du terrain passe d’un groupe de natures de culture à un autre groupe de natures de culture (ex : plantation d’un verger sur un terrain auparavant planté en bois). De même pour le passage d’un sous-groupe à un autre sous-groupe (ex : enrésinement d’un taillis simple ayant pour conséquence le reclassement de la parcelle de « taillis simple » en « futaie résineuse »). Tous les changements de nature de culture sont à déclarer, indépendamment de leur durée.

    À noter

    En revanche, le simple changement correspondant à la rotation annuelle des cultures lié à un type d’assolement donné (blé, maïs, betteraves) qui n’a pas d’incidence sur le classement de la parcelle, ne constitue pas un changement d’affectation.

    La déclaration doit être réalisée, au moyen du formulaire n° 6704, dans un délai de 90 jours après la fin des travaux. Cette déclaration doit être adressée au service des impôts fonciers du lieu de situation de la propriété non bâtie.

    Sanctions en cas de non-déclaration

    Le propriétaire ou usufruitier qui réalise une déclaration de changement d’affectation inexacte ou hors délai s’expose à 2 types de sanctions cumulables :

    • Amendes fiscales : le défaut de production dans les délais prescrits d’un document qui doit être remis à l’administration fiscale entraîne l’application d’une amende de 150 € . De plus, chaque inexactitude ou omission est également punie d’une amende de 15 € .

    • Perte du droit aux exonérations temporaires : en cas de déclaration tardive, l’exonération temporaire de taxe dont peut bénéficier un terrain (ex : terrains plantés en bois, en noyers, en arbres truffiers) ne s’applique que pour la période restant à courir après le 31 décembre de l’année suivante.

    Exemple

    La plantation en bois résineux d’une parcelle est déclarée le 1er octobre N, alors que le délai (90 jours à compter de la fin des travaux) expirait le 1er mai N-5. La parcelle est soumise à la taxe foncière sur les propriétés non bâties de N-5 à N+1 inclus. L’exonération temporaire ne prendra donc effet qu’à compter du 1er janvier N+2, et sa durée sera réduite de 30 à 23 ans.

    Déclaration spécifique applicable à certaines exonérations

    Par ailleurs, cette première déclaration doit être complétée par une seconde déclaration nécessaire au bénéfice de l’exonération de taxe foncière pour les terrains suivants :

    • Terrains boisés en nature de futaies ou de taillis sous futaies, autres que les peupleraies, qui ont fait l’objet d’une régénération naturelle. Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit réaliser une déclaration n° 6707-SD indiquant la liste des parcelles concernées. Cette déclaration doit être accompagnée du certificat attestant de la réussite de l’opération de régénération naturelle.

    • Terrains boisés présentant un état de futaie irrégulière en équilibre de régénération. Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit réaliser une déclaration n° 6707-SD indiquant la liste des parcelles concernées. Cette déclaration doit être accompagnée d’un certificat de moins de 1 an, attestant de l’état d’équilibre de régénération de la futaie irrégulière.

    • Terrains plantés en oliviers, agricoles ou non. Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire doit réaliser une déclaration no 6707-SD assortie des justificatifs nécessaires (liste des parcelles concernées, factures mentionnant l’achat de plants d’oliviers, etc.).

    La déclaration doit être adressée au service des impôts, avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’application de l’exonération est demandée.

    Pour calculer la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB), il est nécessaire de déterminer la base d’imposition. Des dégrèvements peuvent s’appliquer dans certains cas.

    Calcul de la base d’imposition

    La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) est établie d’après la valeur locative cadastrale de ces propriétés. Cette valeur locative correspond au revenu net que le propriétaire tire de ses terres agricoles dans le cadre d’un bail rural ou à celui qu’il pourrait en tirer en cas de location s’il les exploite lui-même.

    Cette valeur locative est diminuée d’un abattement de 20 % destiné à compenser les frais et charges du propriétaire. Autrement dit, la base d’imposition de la taxe foncière est égale à 80 % de la valeur locative cadastrale des biens imposables.

    À noter

    Sur délibération du conseil municipal, la valeur locative des terrains constructibles situés dans les zones urbaines ou zones à urbaniser peut être majorée jusqu’à 3 € par m². La majoration ne s’applique pas, notamment, aux terrains à usage agricole.

    Ensuite, la taxe foncière est calculée en appliquant au revenu cadastral (c’est-à-dire à la base d’imposition) un taux d’imposition voté par les collectivités territoriales.

    À savoir

    L’administration fiscale met à disposition un nouvel outil permettant de visualiser le taux d’imposition applicable à votre commune. Il vous suffit d’indiquer un exercice comptable, votre région puis votre département.

    Dégrèvements applicables

    Le propriétaire peut bénéficier d’un dégrèvement, c’est-à-dire d’une réduction totale ou partielle du montant de la taxe foncière. Des dégrèvements sont applicables dans les cas suivants :

    • Disparition d’une propriété non bâtie par suite d’un événement extraordinaire (ex : inondation due aux intempéries, avalanche, envahissement par la mer ou par les eaux d’un lac retenues par un barrage). Le dégrèvement peut être demandé à l’administration fiscale jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle de la disparition.

    • Pertes de récoltes sur pied par suite de grêle, gelée, inondation, incendie ou autres événements extraordinaires. Ce dégrèvement est proportionnel à l’importance des pertes subies. Il doit être demandé à l’administration fiscale dans les 15 jours qui suivent la date du sinistre. Il est accordé pour l’année du sinistre et, le cas échéant, pour les années suivantes si celui-ci fait sentir ses effets sur plusieurs années.

    • Terres agricoles comprises dans le périmètre d’une association foncière pastorale à laquelle le propriétaire a adhéré. Les terres doivent être classées dans les catégories « prés, prairies naturelles, herbages, pâturages ou landes ». Les recettes de l’association provenant d’activités autres qu’agricoles ou forestières ne doivent pas excéder ni 50 % du chiffre d’affaires tiré de l’activité agricole et forestière, ni 100 000 € (remboursements de frais inclus et taxes comprises). L’association doit souscrire, chaque année, une déclaration pour le compte du propriétaire indiquant la liste des parcelles concernées au 1er janvier de l’année d’imposition. Cette déclaration vaut demande de dégrèvement de la part du propriétaire.

    • Terres agricoles exploitées personnellement par un jeune agriculteur bénéficiant d’une  aide à la première installation  (dotation en capital ou prêt bonifiés à moyen terme). Le jeune agriculteur doit souscrire une déclaration n° 6711-SD, indiquant les parcelles qu’il exploite au 1er janvier de l’année d’imposition. Ce dégrèvement est fixé à 50 % de la taxe foncière mais il est possible d’obtenir, sur délibération des collectivités territoriales, un dégrèvement des 50 % restants. Le dégrèvement prend effet à partir du 1er janvier de l’année qui suit celle de l’installation. Sa durée est fixée à 5 ans pour le dégrèvement de droit et entre 1 et 5 ans pour le dégrèvement sur délibération.

    Exemple

    Un jeune agriculteur bénéficiaire de la dotation d’installation aux jeunes agriculteurs s’installe le 6 mars N dans une commune. Il bénéficiera, à compter de N+1 et jusqu’en N+5 inclus, d’un dégrèvement minimum égal à 50 % de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, en raison des parcelles qu’il exploite.

    • Base d’imposition à la taxe foncière sur les propriétés non bâties des parcelles : 1 000 € au titre de N+1.

    • Taux d’imposition de la commune = 36 %

    • Cotisation communale : 1 000 × 36 % = 360 €

    • Prélèvement pour frais de gestion : 360 × 3 % = 11 €

    • Cotisation à dégrever : 360 + 11 = 371 €

    • Dégrèvement : 371 x 50 % = 185,50 arrondi à 186 € .

    Taxes additionnelles applicables

    Les collectivités territoriales peuvent percevoir des taxes additionnelles, notamment :

    • Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties. Elle s’applique au propriétaire de carrières, ardoisières, sablières, terrains à bâtir, terrains d’agrément, parcs, jardins, pièces d’eau, chemins de fer, canaux de navigation ou sols des propriétés bâties et des bâtiments ruraux. Elle est calculée sur la même base que la taxe foncière.

    • Taxe additionnelle au profit des chambres d’agriculture. Elle est due par tous les propriétaires redevables de la TFPNB au 1er janvier de l’année d’imposition, elle figure sur le même avis d’imposition. Elle est calculée sur la même base que la taxe foncière. Ainsi, elle est due à raison de tous les propriétés imposées à la TFPNB, même lorsqu’elles ne sont pas affectées à usage agricole.

    L’entreprise redevable de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) reçoit un avis d’imposition dématérialisé (et non par courrier) sur son compte fiscal en ligne. Cet avis d’imposition indique le montant de la TFPNB à régler.

    La date limite de paiement de l’avis de taxe foncière est fixée, chaque année, au 15 octobre à minuit (ou le jour ouvré suivant lorsque le 15 octobre est un samedi ou un dimanche).

    L’entreprise a le choix entre les modes de paiement suivants :

    • Paiement sur internet via le compte fiscal en ligne (télérèglement) : mode de paiement par défaut, l’entreprise procède elle-même au paiement en ligne de la taxe. Ce mode est obligatoire pour les entreprises relevant de la DGE.

    • Prélèvement mensuel : mode de paiement sur option, l’entreprise est prélevée de manière automatique tous les 15 du mois de janvier à octobre. Chaque prélèvement correspond au dixième du montant de la TFPNB. L’option est possible jusqu’au 30 juin.

    • Prélèvement à l’échéance : mode de paiement sur option, l’entreprise est prélevée de manière automatique à l’échéance. L’option est possible jusqu’au 30 septembre.

    À noter

    L’administration fiscale met à disposition un guide pratique détaillant  comment consulter et payer son avis de taxe foncière .

Impôts locaux

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