Une entreprise peut décider d’attribuer gratuitement ses propres actions à ses salariés.
Le salarié bénéficiaire ne devient pas immédiatement propriétaire des actions. Il faut obligatoirement qu’un temps s’écoule entre la date d’attribution des action et la date où le salarié bénéficiaire devient propriétaire. Ce temps est appelé période d’acquisition .
L’entreprise fixe la durée de la période d’acquisition, mais en respectant la durée légale minimale d’un an (sauf en cas d’invalidité du salarié).
L’entreprise peut aussi fixer librement une période de conservation des actions. Cela veut dire que le salarié ne peut pas vendre les actions avant la fin de cette période, même s’il est devenu propriétaire suite à la fin de la période d’acquisition.
Le cumul de la période d’acquisition et de la période de conservation ne peut pas être inférieur à 2 ans.
Un salarié ne peut donc pas revendre les actions gratuites reçues de son entreprise avant l’expiration de délai de 2 ans à partir de la date d’attribution.
À savoir
à la fin de la période d’acquisition, le salarié peut transférer les actions sur un PEE dans la limite de 3 477,60 € si l’attribution des actions gratuites concerne tous les salariés.
L’attribution d’actions gratuites est différente d’autres opérations proches qui permettent aussi au salarié de tirer un avantage des actions de son entreprise :
Achat à des conditions plus avantageuses que celles du marché ( stock options )
Achat via une augmentations de capital réservée aux salariés adhérents au plan d’épargne d’entreprise
Achat via des ventes réservées, dans des conditions avantageuses ( décotes ).
À savoir
Si le salarié transfère les actions sur son plan d’épargne d’entreprise, il peut bénéficier de versements complémentaires de l’employeur (appelés abondements ).