Vous pouvez être expulsé par votre pays d’accueil si vous représentez une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour un intérêt fondamental de la société. Par exemple, pour l’ordre public et la sécurité publique.
C’est aussi le cas pour les membres de votre famille résidant avec vous dans le pays d’accueil.
L’expulsion peut intervenir à tout moment de votre séjour.
Toutefois, après 5 ans de séjour, seuls des faits graves ou très graves peuvent la motiver. Par exemple, en cas de condamnation pour acte terroriste.
La décision d’expulsion doit être personnelle et exclusivement fondée sur votre comportement. Votre pays d’accueil ne peut pas uniquement se baser sur vos condamnations pénales antérieures.
Avant de prendre une décision d’expulsion, votre pays d’accueil doit notamment tenir compte des éléments suivants :
Durée de votre séjour sur son territoire
Votre âge
Votre état de santé
Votre situation familiale et économique
Votre intégration sociale et culturelle dans la société
Intensité des liens que vous avez conservés avec la France
Pour prouver que vous représentez un danger, votre pays d’accueil peut demander aux autorités françaises des renseignements sur vos antécédents judiciaires.
Il peut aussi saisir d’autres pays européens où vous avez résidé.
La décision d’expulsion doit vous être notifiée par écrit, préciser les motifs invoqués et indiquer les voies et délais de recours.
La décision doit préciser dans quel délai vous devez quitter le pays.
Ce délai est d’au moins 1 mois à partir de la notification de la décision, sauf urgence justifiée. Par exemple, en cas de menace terroriste.
La décision peut aussi prévoir l’interdiction définitive de retourner dans le pays.
Vous pouvez toutefois demander la levée de cette interdiction après 3 ans d’exécution de la décision d’expulsion.