Demande d’indemnisation
Pour obtenir réparation des préjudices causés par la détention provisoire ou l’ injustifiée, vous devez adresser une demande au premier président de la cour d’appel dont dépend la juridiction pénale ou le juge d’instruction qui a prononcé la décision de non-lieu, de relaxe ou d’acquittement.
Dès le début de la procédure, vous devez être assisté d’un avocat. En cas de faibles ressources financières, vous pouvez demander à bénéficier de l‘aide juridictionnelle.
La demande prend la forme d’une requête signée par votre avocat et par vous-même.
Dans votre requête, vous devez indiquer les éléments suivants :
Exposé des faits
Montant de l’indemnisation demandée
Indications utiles à l’examen de la demande (la date et le type de décision de justice rendu, la juridiction qui a prononcé la décision et l’adresse à laquelle il est possible de vous envoyer une notification)
Justificatifs et éléments de preuve (exemple : la copie de la décision de non-lieu, de relaxe ou d’acquittement).
Cette demande doit être remise au greffe de la cour d’appel compétente dans un délai de 6 mois à compter de la décision de non-lieu, de relaxe ou d’acquittement devenue définitive.
Elle peut être :
Remise directement au greffe, contre récépissé
Transmise par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
Décision de la cour d’appel saisie de la demande d’indemnisation
La décision du premier président de la cour d’appel intervient lors d’une audience publique (sauf si vous vous y opposez).
Vous n’êtes pas contraint de vous présenter à cette audience. En revanche, la présence de votre avocat est obligatoire.
Le premier président de la cour d’appel rend une décision argumentée qui est notifiée :
Le premier président de la cour d’appel peut décider de vous octroyer une indemnité pour réparer les préjudices que vous avez visés dans votre requête.
Il peut également rejeter une ou plusieurs de vos demandes ou vous accorder une indemnité inférieure à celle que vous sollicitiez.
À noter
L’indemnité est versée par l’État.