Famille : Autorisation de sortie du territoire (AST)

Tout enfant mineur résidant en France et souhaitant voyager à l'étranger, seul ou sans être accompagné par l'un de ses parents, doit être en possession d'une autorisation de sortie du territoire (AST).

Publié le – Mis à jour le

Ce document est un formulaire officiel établi et signé par l’un des parents ou par le responsable légal de l’enfant. Afin de valider cette autorisation, le formulaire doit obligatoirement être accompagné d’une photocopie de la pièce d’identité du parent ou du tuteur qui a signé.

Il est important de noter que le formulaire d’AST ne nécessite aucune validation supplémentaire de la part des autorités administratives. Il n’est donc pas nécessaire de faire authentifier la signature ni de se déplacer à la mairie, à la préfecture ou au commissariat pour légaliser le document. L’ensemble de la démarche peut être réalisée à distance : le formulaire est disponible en ligne et doit simplement être téléchargé et rempli.

Lors d’un voyage à l’étranger, le mineur devra présenter ce formulaire d’AST aux autorités compétentes, notamment aux garde-frontières, lors du contrôle à la frontière.

Vol, cambriolage

Vous vous êtes fait cambrioler ou voler un téléphone ou votre sac et vous voulez porter plainte pour que l’auteur des faits soit poursuivi par la justice ? Le vol est le fait de prendre, sans autorisation, un bien ou une chose appartenant à une personne. Les peines sont plus sévères selon la gravité du vol. Nous vous présentons les informations à connaître.

    Il y a vol quand une personne prend et enlève un bien ou une chose qui ne lui appartient pas.

    Il y a vol quelle que soit la valeur de l’objet volé.

    L’auteur a conscience de l’acte commis, car il agit dans le but de s’accaparer la chose d’autrui.

    Par exemple, voler un fruit sur l’étalage d’un commerçant sur un marché est un «  vol à l’étalage  ».

    Le « vol à la tir » ou « vol par pickpockets » est un vol qui consiste à prendre un objet que la victime porte sur elle, dans une poche ou dans un sac.

    Le « vol à l’esbrouffe » est un vol à la tire accompagné de légères violences (bousculade, projection d’un liquide dans les yeux).

    Pour qu’il y ait un vol, il faut que toutes les conditions suivantes soient remplies :

    • Vous devez être le véritable propriétaire du bien

    • Vous ne devez pas avoir abandonné le bien (dans une décharge, dans la rue…)

    • Le voleur ne doit pas être votre époux ou partenaire de Pacs (sauf séparation)

    • Le voleur ne doit pas être votre père, votre mère ou votre enfant.

    Le vol entre époux ou entre enfant et parents est sanctionné seulement lorsque l’objet du vol est un document indispensable à la vie quotidienne : carte d’identité, moyen de paiement.

    Si le vol est commis par la personne chargée d’une mesure de protection (tutelle, curatelle…), il peut y avoir des poursuites pénales. C’est le cas du tuteur qui commet un vol envers la personne qu’il doit protéger (prendre un meuble, par exemple).

    Le détournement d’énergie (manipulation de l’installation électrique de son voisin par exemple) est considéré comme un vol.

    Certains objets ne sont pas abandonnés et sont donc volés : les offrandes dans les églises, les couronnes déposées sur les monuments publics, les choses accompagnant les dépouilles des défunts…

    Connaître les infractions voisines du vol

    Certaines infractions sont voisines du vol, mais ne sont pas du vol. Il en existe plusieurs.

    N’est pas un vol, le fait  :

    • Détourner de sa destination initiale une somme d’argent ou un bien confié volontairement pour un usage précis. Il s’agit d’un abus de confiance. Par exemple, si un comptable détourne à son profit une partie des fonds que son entreprise lui a demandé de gérer.

    • D’abuser de l’ignorance ou de la faiblesse physique ou mentale d’une personne. Il s’agit d’un abus de faiblesse. Par exemple, la signature d’un document inadapté aux besoins de la personne ou la signature d’un contrat de réparation contre la remise d’une somme importante et sans nécessité de réparation.

    • D’user de manœuvres frauduleuses pour qu’une personne remette volontairement de l’argent ou tout autre bien. Il s’agit d’une escroquerie. Par exemple, si une personne se fait passer pour un banquier et prend l’argent de ses victimes en prétendant faire des placements.

    • De faire semblant d’être prêt à payer un bien ou un service afin d’en disposer sans rien dépenser au final. Il s’agit d’une . Par exemple, manger dans un restaurant et partir sans payer.

    • D’obtenir de l’argent ou un objet par la violence ou l’intimidation. Il s’agit d’une extorsion ou du “racket”. Par exemple, un mineur peut être victime de racket dans son école ou à la sortie de l’école.

    • De menacer une personne de faire des révélations scandaleuses pour obtenir de l’argent ou un objet. Il s’agit d’un chantage. Par exemple, des faits tombés dans l’oubli et ravivés par une révélation peuvent entrer dans le périmètre du chantage.

    Le vol aggravé est plus grave que le vol simple. C’est un vol commis avec au moins une circonstance aggravante.

    Par exemple, le cambriolage est un vol commis avec effraction. Entrer de force dans une habitation est une circonstance aggravante du vol.

    Il y a circonstances aggravantes si le vol a été commis dans les situations suivantes :

    • Par plusieurs personnes, auteur ou complice (celui qui aide ou assiste l’auteur du vol)

    • Par une personne dépositaire de l’autorité publique (par exemple un policier, un gendarme)

    • Par une personne se prétendant policier, gendarme, facteur, agent EDF…

    • Avec violences avant, pendant ou après le vol, entraînant une incapacité totale de travail (ITT) pouvant être supérieure à 8 jours

    • Dans un local d’habitation ou dans un lieu utilisé pour recevoir des marchandises, avec une éventuelle entrée dans le lieu par effraction, ruse ou escalade

    • Dans les transports publics ou dans un lieu permettant d’accéder aux transports publics (métro, aéroport, gare…)

    • Avec destruction avant ou pendant le vol

    • Avec tout ou partie du visage caché

    • Dans ou près d’un établissement scolaire

    • Par une personne majeure avec l’aide de mineur(s)

    • Vol portant sur un objet classé ou archéologique, bien culturel

    • Contre une personne vulnérable en raison de son âge, de son état de santé, de sa grossesse…

    • Avec usage ou menace d’une arme

    • En bande organisée

    • Avec violences graves (tortures ou actes de barbarie) ayant entraîné une mutilation, une infirmité permanente ou la mort.

    Le vol est dit lorsqu’il est commis par des voleurs qui se font passer pour des policiers. Généralement, l’un des voleurs parle avec l’occupant de l’habitation, pendant que l’autre vole des objets ou de l’argent.

    On parle de ,lorsque le vol de voiture se fait avec menaces ou violences sur le conducteur au volant de sa voiture

    On parle de lorsque le voleur entre au domicile d’une personne, en sa présence et sans son autorisation, pour voler la clé de sa voiture. Le vol de la voiture pourra se faire par la suite sans qu’elle soit abîmée pour y entrer et la voler.

    Le vol simple est moins sévèrement puni que le vol aggravé.

    Vol simple

    Le vol simple est puni de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende. C’est la volonté de voler qui est réprimée.

    La peine est applicable même si l’auteur restitue l’objet après son vol ou s’il n’y a eu qu’une tentative de vol.

    Il y a tentative de vol si l’auteur a commencé à commettre l’infraction, mais il a été stoppé en raison de circonstances extérieures. Par exemple, l’intervention d’un agent de sécurité dans un magasin empêche un voleur de passer à la caisse sans payer avec une bouteille d’alcool sous ses vêtements.

    Vol aggravé

    La peine varie en fonction des circonstances aggravantes retenues. Cela peut aller de 5 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité et jusqu’à 150 000 € d’amende.

    Il arrive que 2 ou 3 circonstances aggravantes puissent être retenues pour une même personne.

    La peine est applicable en cas de tentative. Par exemple, si un cambrioleur force la porte d’une maison, mais quitte les lieux parce qu’une alarme a sonné.

    Des peines complémentaires peuvent être prononcées : confiscation de l’objet utilisé pour voler (arme, véhicule…), interdiction d’exercer une activité, une profession ou d’avoir une arme.

    L’interdiction de séjour en France pour une durée de 10 ans au plus ou à titre définitif peut être prononcé contre un étranger reconnu coupable de vol.

    À noter

    Toute personne qui permet d’éviter un vol en bande organisée et d’identifier les auteurs pourra ne pas être condamnée. C’est ce qu’on appelle une personne repentie .

    1. Déclarer le vol

    Si le vol concerne des moyens de paiement, vous devez les bloquer auprès de votre banque :

    Si le vol porte sur des papiers importants, vous devez le signaler aux administrations concernées :

    Si le vol concerne un , vous devez demander le blocage de votre ligne. Il est également possible de faire une déclaration du vol à votre assurance.

    En cas de cambriolage à votre domicile, vous devez faire une déclaration à votre assurance habitation. Vous devez évaluer vos dommages.

    En cas de vol ou tentative de vol de votre véhicule, vous devez faire une déclaration de vol à votre assurance automobile.

    En cas de vol de votre badge de télépéage ou badge de parking, vous devez prévenir la société en charge des badges et le syndic.

    2. Porter plainte

    Vous devez porter plainte pour que l’auteur du vol soit condamné à une peine de prison et au paiement d’une amende, lors d’un procès.

    Si l’auteur est inconnu, vous pouvez porter plainte contre X.

    Vous devez porter plainte dans un délai de 6 ans à compter du jour où l’infraction a été commise. Sinon, votre plainte ne sera pas prise en compte par la justice.

    Pour déposer plainte, vous devez vous rendre au commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.

    Où s’adresser ?

     Commissariat 

    Où s’adresser ?

     Gendarmerie 

    Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer votre plainte si vous êtes victime d’une infraction.

    La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (enquête, classement sans suite, etc.).

    Si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.

    Vous devez ensuite signer votre plainte sur place dans le commissariat de police ou la brigade de gendarmerie que vous avez choisi.

    Vous pouvez déposer plainte auprès du procureur de la République.

    Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

    Votre courrier doit préciser les éléments suivants :

    • Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)

    • Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction

    • Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)

    • Nom et adresse des éventuels témoins de l’infraction

    • Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice

    • Vos documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, photographies, vidéos, factures diverses, constats, etc.

    Vous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant :

    Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

    Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.

    Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

    Attention

    En cas de cambriolage au domicile, vous ne devez rien toucher en attendant l’arrivée de la police ou de la gendarmerie. Si vous le pouvez, prenez des photos de votre domicile.

    Vous pouvez être assisté par un avocat si vous le souhaitez.

    Où s’adresser ?

     Avocat 

    À noter

    Si vous avez de faibles ressources, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle pour payer les frais d’un avocat en totalité ou en partie.

    3. Demander la réparation du préjudice

    Vous pouvez demander des pour la réparation du préjudice que le vol vous a causé en vous constituant partie civile à la suite du dépôt de plainte.

    Vous pouvez réclamer une copie du procès-verbal de déposition de plainte. Cette pièce peut vous être réclamée par votre assurance.

    Le préjudice à réparer concerne aussi bien l’objet du vol (s’il ne peut pas être restitué) que les dommages annexes (porte fracturée, préjudice moral…).

    La plupart du temps, la condamnation pénale et la demande d’indemnisation sont traitées en même temps.

    4. Demander la restitution de l’objet volé

    Si l’objet volé a été retrouvé au cours de l’enquête de police ou de gendarmerie, vous pouvez demander sa restitution pendant l’enquête ou après le procès.

    Il faut utiliser le formulaire et l’envoyer au tribunal.

  • Demande de restitution d’un objet placé sous main de justice
  • Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

Vol – Vandalisme – Escroquerie

    • Pour s’informer :
      116 006 – Numéro d’aide aux victimes

      Écoute, informe et conseille les victimes d’infractions ainsi que leurs proches.

      Par téléphone

      116 006

      Appel gratuit

      Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h

      Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

      Par courriel

      victimes@france-victimes.fr

    • Pour être assisté :
       Avocat 

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