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Cette action, coordonnée par la Métropole du Grand Paris (MGP), fait intervenir sur le terrain des équipes bénévoles pour recenser ces personnes en situation de grande précarité. Cette “photographie” du sans-abrisme sur un territoire et à un instant donné a pour objectif de mieux coordonner les actions et aussi de favoriser une prise de conscience du grand public et d’encourager l’engagement citoyen dans la lutte contre l’exclusion.
Intéressés pour faire partie des bénévoles de la Nuit de la solidarité athégienne ?
Envoyez un email à ndls@mairie-athis-mons.fr
En janvier 2024, plus de 100 habitants, bénévoles associatifs, agents, élus et citoyens s’étaient mobilisés massivement le jeudi 25 janvier pour la première Nuit de la solidarité organisée à Athis-Mons. Après une séance d’information en salle Guiseppone, le QG, les bénévoles ont arpenté les rues de la ville pour aller à la rencontre de celles et ceux qui ont tout perdu pour leur apporter de la considération et un peu de chaleur humaine.
Athégien, Clément Boisseuil est docteur en science politique, sociologue et chef de projets en charge des études sociales et de santé à l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur), association qui accompagne la Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris dans la coordination de la Nuit de la Solidarité, à laquelle la Ville d’Athis-Mons participera pour la deuxième fois le 23 janvier prochain.
De son doctorat au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po, où il enseigne toujours aujourd’hui, à son poste à l’Apur, l’humain et son intégration dans les villes ont toujours été au coeur de ses recherches. Les politiques sur l’habitat, le renouvellement urbain et plus récemment la lutte contre la pauvreté sont en effet les sujets principaux de ses travaux.
À l’Apur, Clément Boisseuil apporte, avec son équipe, un soutien méthodologique à la Nuit de la Solidarité, initiée par la Ville de Paris en 2018, rejointe par la Métropole du Grand Paris depuis quatre ans, et en analyse les résultats. « La Nuit de la Solidarité est une opération de décompte du nombre de personnes sans solution d’hébergement une nuit donnée. Chaque personne sans-abri rencontrée se voit proposer de répondre à quelques questions de façon anonyme. Cette démarche vise à mieux connaître leurs profils et leurs besoins afin d’adapter les politiques publiques en réponse, explique le sociologue. En plus d’apporter une meilleure connaissance de ce public, c’est aussi une façon de sensibiliser le grand public sur la grande exclusion et d’engager une mobilisation citoyenne et solidaire. »
Pour sa première participation à la Nuit de la Solidarité, la Ville d’Athis-Mons, qui fut aussi la première ville d’Essonne à y prendre part, a réuni près de 100 bénévoles ! « Cela témoigne de l’envie de la population athégienne de se mobiliser pour des causes solidaires et génératrices de lien social », salue Clément Boisseuil.
En janvier 2024, 21 personnes ont ainsi été décomptées sur le territoire athégien.
Les documents de décompte sont remis à l’Apur à l’issue de l’opération et sont ensuite analysés. Les premiers résultats 2025 seront rendus publics en février, puis une étude plus affinée sera publiée à l’été.
Outre un état des lieux, la Nuit de la Solidarité permet de mettre en avant les besoins de cette population et d’adapter les politiques publiques à son égard. Cela peut être au niveau du nombre de places en hébergement d’urgence, mais aussi en termes d’accompagnement et de services (ex. l’ouverture de “haltes-femmes”, de bagageries…). L’un des éléments révélés par la Nuit de la Solidarité est par exemple le non-recours à l’offre, avec seulement 3 personnes sur 10 qui indiquent bénéficier d’un accompagnement social ou encore le fait que deux tiers des personnes rencontrées n’appellent pas ou plus le 115.
À Athis-Mons, à l’issue de la première Nuit de la Solidarité, un comité local de lutte contre le sans-abrisme a été créé. Il s’est réuni deux fois en 2024. La Ville, avec des partenaires locaux (Les associations Diagonale, La Conférence Saint-Vincent-de-Paul et la Croix-Rouge), fait un point de situation et s’assure que toutes les personnes rencontrées lors de l’opération sont connues des associations afin d’adapter les actions sur le terrain (maraudes…).
Pour sa deuxième participation, la Ville pourra compter sur la mobilisation des Athégiens et de ses partenaires : le Département, la Croix-Rouge, La Conférence Saint-Vincent-de-Paul, Solidarité et Partage, Les Restos du Coeur (foodtruck solidaire).